Patrick Aubert
Après avoir assisté au visionnement des 12 courts métrages de la soirée PROJEKTION KINO mensuelle au magnifique Rialto de l’avenue du Parc, j’ai eu envie d’en savoir plus sur Patrick Aubert, réalisateur de Robert et La Rousse . Sujet traité avec originalité et direction sérieuse chez ce jeune réalisateur. Accompagné d’une jolie rousse, Robert se heurte à la résistance du propriétaire d’un petit commerce pour corriger la faute repérée sur son affiche de fermeture. Son insistance lui mérite un coup de poing, et c’est avec le sang qui lui coule des lèvres qu’il tracera le fameux « s » manquant.
Qui est Patrick Aubert ?
Originaire de Québec, c’est là qu’il termine ses études collégiales en cinéma. Il vient s’installer à Montréal en 1998 pour entreprendre un bac de trois ans en Etudes Cinématographiques à ll’université Concordia. Comme premier départ , il vit en 2004 l’expérience du théâtre de rue en accompagnant une troupe dans un petit village africain , loin de tout confort. Ce stage lui inspire un documentaire spontané sur les lieux : Mouneissa. Dix heures de matériel pour 10 minutes de film. C’est le début de sa vie de réalisateur . C’est d’ailleurs suite à cette réalisation qu’il fut accepté pour un 2e Bac en Création et Production cinématographique à l’université Concordia de 2005 à 2008.
C’est en décembre 2009 qu’il adhère au groupe Kino, mouvement communautaire de jeunes cinéastes né au Québec et ayant maintenant une envergure internationale. Grâce à des subventions gouvernementales et privées, les activités de Kino se divisent en 3 grands volets :
1- les PROJEKTIONS mensuelles qui laissent place à une grande liberté d’expression
2- les ateliers K qui offrent un encadrement professionnel à court terme à certains cinéastes choisis ( participation aux RVCQ pour une 2e année )
3- le grand CABARET KINO annuel, s’étalant sur 4 soirées de projections de plus d’une cinquantaine de cinéastes du Québec et de l’étranger.
Que représente Kino pour lui ?
Selon Patrick, Kino a représenté pour lui le pont qui l’a fait passer du milieu étudiant au milieu professionnel. C’est grâce à Kino qu’il a plongé dans le métier, pris de l’expérience et découvert son style. Il a pu ainsi contourner, en autres, la difficulté de se retrouver seul devant son ordi à vouloir créer, ou d’affronter les coûts énormes qu’exige une production. Il a profité des grandes forces de Kino : la force du nombre, de la collaboration entre les membres, des échanges de ressources, d’idées, de connaissances. Une grande collégialité se dégage de ce mouvement. Une simple cotisation de 30 $ par année lui donna accès à un réseau qui offre salles, équipements, conseils, échanges et solidarité. Un précieux tremplin qui lui a permis en deux ans de réaliser 4 projets de fiction importants.
Jeannette Myles.
myles@frogradiomtl.com