Fédérale 2 : duel des frères Duffard

Fédérale 2, la poule 6 a opposé les deux frères Duffard, victoire sans appel de Decazeville 38-3 face au Footbal club Toac Toec. Pierre prend sa revanche.

La ressemblance est frappante. Même timbre de voie, expressions similaires, physique assez proche, Nicolas (29 ans) et Pierre (24 ans) Duffard ne sont pas frères pour rien ! Ils ont même poussé le bouchon jusqu'à évoluer au même poste : demi de mêlée. « Notre père l'était, on l'est également », déclarent-ils en cœur. Mais, cet après-midi sur le pré de Camille-Guibert, les deux frangins seront face-à-face. L'un sous la tunique du FCTT et l'autre sous les couleurs « ciel et bleu » de Decazeville. Pour ce qu'y est du benjamin de la fratrie, Pierre, il s'est déjà fait un nom pour sa première saison en équipe fanion dans la cité du Bassin. Nicolas, lui, s'est engagé cet été avec le FCTT pour allier vie professionnelle et rugby. Le nom il l'a déjà après de nombreuses campagnes en Pro D2 et Fédérale 1 que ce soit avec Blagnac, Lannemezan ou encore Auch. Bref, chez les Duffard, l'Ovale c'est dans le sang. Dès leur plus jeune âge, à Tarbes d'où ils sont originaires, les passes fusent au domicile familial. Nicolas apprend à Pierre. Et Pierre « a aujourd'hui un meilleur jeu de passes que moi » indique Nicolas, un tantinet moqueur. Bref, chacun trace sa route tout en gardant contact puis « le petit » progresse. Jusqu'à retrouver « le grand » cette saison en Fédérale 2 dans la poule 6. Il y a ce 28 novembre où le FCTT reçoit Decazeville. Premier affrontement et l'aîné fait respecter son statut. Son équipe l'emporte 22-17 au terme d'une rencontre très serrée. Match qui se conclura d'ailleurs par une bagarre générale. « J'étais mal à l'aise », déclare le Decazevillois. « On s'est mis sur le côté et voilà. J'espère que pour le retour ça se passera bien », indique le Toulousain. Soudés Depuis, ces derniers ne passent pas une semaine sans s'appeler. « On se donne des infos sur les équipes de la poule. Sans jamais dévoiler nos plans de jeu respectifs », déclarent-ils avant que Pierre ne poursuive : « On se chambre énormément également. » Se taquiner et se chambrer est d'ailleurs un sport national chez les deux comparses. Nicolas glisse d'ailleurs, avec un peu de retenue, que son frère de Decazeville est surnommé : « Byron la queue en l'air. » En référence au demi de mêlée du Stade Toulousain Byron Kelleher qui « nous fait rêver. » « On adore déformer les noms des grands joueurs qui évoluent au même poste que nous », dévoile le joueur de la banlieue toulousaine. Bref, entre eux règne une très forte proximité. D'ailleurs, Nicolas est venu à plusieurs reprises rendre visite à son frère, à Decazeville, depuis que Pierre y vit en colocation avec l'arrière du SCD Maxence Harambillet. Mais, demain, les sentiments seront laissés aux vestiaires et s'il faut se plaquer « on n'hésitera pas. » Camille-Guibert sera donc le théâtre de ce duel dans le match. Coup de pied d'envoi à 15 heures.