Fédérale 1, dans la poule 2, l'Amicale Sportive Vauréenne arrache une victoire précieuse face à Montauban, en vue du maintien pour la saison prochaine.
Malgré les encouragements d'un speaker vauréen particulièrement zélé, ce sont les Montalbanais, très nombreux, qui ont gagné la bataille des tribunes.
En revanche, sur le terrain, les hommes de Carayon et Giry ont été jusqu'au bout de leurs forces pour remporter un succès ô combien précieux dans l'optique du maintien en Fédérale 1.
Pourtant, il a fallu attendre la 70e minute et une nouvelle pénalité de Deroueix pour que Lavaur prenne pour la première fois les commandes. Pour ne plus les lâcher.
À la pause, alors que les Montalbanais menaient logiquement, on se demandait bien comment les Tarnais allaient pouvoir inverser la tendance. Sevrés de ballons en première période, ils avaient passé quarante minutes sur la défensive à tenter d'enrayer les actions des trois-quarts adverses très en jambe avec Hamdi et Mariner, sans oublier l'arrière Lardy, prompt à mettre le feu dans le camp adverse.
L'USM allait trouver la juste récompense à ses efforts en inscrivant le seul essai de la rencontre peu avant la mi-temps.
Suite à un bras cassé, les Montalbanais trouvaient le décalage petit côté et Figueiredo sortait de sa boîte (36).
Des ballons portés qui rapportent
L'ailier tarn-et-garonnais était d'ailleurs tout près de remettre le couvert trois minutes plus tard. Sur un coup d'éclat du feu follet Lardy, Figueiredo se retrouvait en position idéale, mais se faisait reprendre en jouant le ballon comme un footballeur.
Lavaur avait eu chaud, très chaud.
Duroueix enquille
Finalement, malgré une grosse possession de balle et une domination territoriale assez nette, les Vauréens avaient inscrit deux pénalités, soit du 100 % d'efficacité compte tenu du temps passé dans les 22 adverses. Mais il fallait faire plus pour renverser la tendance et les hommes de la cité du Jacquemart allaient s'y employer de belle manière en imposant de grosses séquences des avants. Les ballons portés des Vauréens mettaient systématiquement les Montalbanais sur le reculoir (46e, 69e, 74e), qui n'avaient d'autres solutions que de se mettre à la faute.
Et comme Duroueix, l'arrière de l'ASV était plutôt dans un bon jour (6/9 au total avec des pénalités pas toujours faciles à tenter, dont une à 55 mètres des poteaux), l'ASV prenait logiquement l'ascendant.
Les Montalbanais n'y étaient plus et ils confondaient souvent vitesse et précipitation d'où beaucoup de déchets. Insuffisant pour un candidat déclaré à la Pro D2 et tout bon pour Lavaur qui, avec un match en retard à Grasse, peut envisager de composter un nouveau billet dans l'élite amateur la saison prochaine.
Patrice Giry, coach vauréen :
« Les joueurs se sont vidés, ils ont joué à 200 %. Je savais que face à Montauban qui possède des joueurs professionnels, nos amateurs qui s'entraînent le soir après le travail sont très méritants. C'est une belle victoire pour eux. Maintenant, on prépare le déplacement à Grasse dès lundi matin. Ce club est valeureux et est plein de ressources on va continuer. »
Tristan Laffage, capitaine :
« On savoure cette victoire aujourd'hui. On perdait depuis trois matchs sur des détails. On a gagné aujourd'hui avec le courage en restant soudés dans l'adversité. On est allé chercher ce match avec les tripes. On a abordé ce match comme un match de barrage. »
Cédric Fourtine, talonneur :
« C'est la volonté individuelle au service du collectif qui fait la différence. On n'a rien lâché. On s'est appuyé sur une grosse conquête, sur une grosse défense. On peut remercier notre préparateur physique Rémy Ladauge et nos coachs. On a répondu présent et notre public aussi, on est très fier d'eux. Il faut maintenant se battre jusqu'au bout. »
Sébastien Calvet, entraîneur de l'USM : « On perd le match tout seul, on a la main sur le ballon on est conquérant, on laisse passer des points à notre portée sur nos temps forts. La seconde mi-temps nous met dans le sac. On n'a pas su passer dans les zones vides, même quand ils sont réduits à 14. La vaillance vauréenne a fait la différence, ils nous ont fait mal sur les ballons portés et ils méritent la victoire. »
Anthony Lacassagne, seconde ligne :
« C'est l'accumulation de petites fautes qui nous coûte cher. Nous avons imposé un bon rythme et beaucoup de vitesse de jeu en première période, et nous ne sommes pas arrivés à le conserver en seconde période. »