The Economist est extrêmement inquiet. L’Allemagne est passée à l’ennemi, plus rien n’empêche la zone euro de se solidifier en un bloc hostile au libéralisme débridé.
La crainte n’est pas nouvelle, mais The Economist développe un argument inattendu. Même si elle s’extrait de ce bloc, l’Angleterre en sera prisonnière. Car elle doit vivre avec et sera obligée d’appliquer ses lois. (C’est effectivement le cas pour la Suisse, et, semble-t-il, aussi pour la Norvège). (Can Angela Merkel hold Europe together?)
L’Angleterre doit-elle renouer avec une stratégie vieille de 5 siècles : susciter la zizanie sur le continent ?
Mais le plus intéressant n’est pas là. Pendant des décennies on nous a dit qu’il fallait déréglementer sous peine d’être détruits par la concurrence mondiale. Or, en fait, réglementer avec une détermination suffisante a l’effet inverse. Dans ce domaine, la prédiction est auto-réalisatrice.