L'apocalypse, demain ?

Les Incendies, tempêtes, inondations, séismes, tsunamis, cyclones et éboulements ont toujours hantés les pellicules. D’ailleurs, le film catastrophe est quasiment né avec le cinéma. Georges Méliès s’inspirait déjà de l’actualité avec son film « Éruption de la montagne Pelée» réalisé en 1902, montrant des images du volcan de St Pierre en Martinique qui fit 28 000 morts cette année-là. Les frères Lumière aussi ont tournés un film terrifiant en 1895 « L’Arrivée du train en gare de la Ciotat » mettant en scène un train, roulant à toute allure, prêt à tout détruire. De 1970 aux années 80, une vague de films américains sur le sujet inonde les écrans. Le progrès des effets spéciaux numériques relance la machine vers les années 90 jusqu’au dernier film en date « 2012 » réalisé par Roland Emmerich qui bat les records au box-office en 2009. L’écologie produit également de bons scénarios catastrophes. Le spectateur victime ou responsable contemple l’ampleur du désastre dans le noir. Et pourtant, le 11 septembre 2001 ne marque pas pour autant un tournant dans cette industrie. Au contraire. Depuis, les catastrophes naturelles s’enchaînent toutes plus effrayantes que les autres, et la dernière, celle du Japon,  a de quoi surpasser tous les scénarios américains. Le cinéma continue à retransmettre le mal-être de notre époque. Les spectateurs auront toujours besoin de se confronter à leurs peurs. L’âge d’or du cinéma catastrophe est loin d’être fini. La fin du monde est déjà là- en tous les cas dans les salles obscures.