En 2008, 2009 et 2011, trois études par différents chercheurs et universitaires associent le manque de sommeil à un risque plus élevé d'obésité.
3 recherches différentes en 4 ans
La première enquête est néo-zélandaise. Initiée par des chercheurs de l'école de Dunedin, Otago, elle étudie une cohorte de jeunes de 32 ans. Leurs habitudes de sommeil à différents âges de l'enfance et de l'adolescence sont mises en lien avec leur indice de masse corporelle à leur âge actuel, 32 ans.
La seconde étude, de l'université chinoise de Hong-Kong a examiné pour 5159 enfants, la relation entre le déficit de sommeil dans la semaine, le temps de sommeil de compensation durant le week-end et les vacances, et le risque d'obésité.
La troisième est américaine : les chercheurs de l'université de Chicago, notamment le professeur belge de neuro-psychologie Karen Spruyt, ont cherché si le déficit de sommeil a des effets sur l'indice de masse corporelle et sur la santé.
Qu'ont-ils découvert ?
Tout d'abord, nous savons maintenant que le déficit chronique de sommeil dans l'enfance crée un terrain favorable pour un indice de masse corporelle accru à l'âge adulte. De plus, les enfants ont une tendance naturelle à compenser leur manque de sommeil de la semaine (dans le temps scolaire) par du temps de sommeil prolongé le week-end et les vacances. Si ce temps n'est pas compensé, alors le risque d'obésité augmente ainsi que les risques pour la santé.
Enfin, la dernière étude révèle qu'il ne s'agit pas simplement du temps de sommeil, mais de sa qualité. Les enfants dorment plus ou moins huit heures par nuit, mais des cycles de sommeil irréguliers seront une cause là aussi d'obésité.
Surtout, toutes ces études permettent de se rendre compte que la lutte contre l'obésité commence dans l'enfance, non pas avec des régimes, mais avec une meilleure hygiène de vie, car celle-ci impacte directement les enfants, et de manière permanente.
Le sommeil régule la production de différentes hormones. Une production hormonale déréglée par un sommeil déficient accroit le risque de diabète, d'hypertension et d'obésité.
Nous pouvons donc leur dire de diminuer les heures de télévision le soir, de se coucher tôt, et les laisser tranquillement trainer au lit en fin de semaine, car ils en ont besoin.
Dormez les enfants, dormez !
DOCUMENTATION
Un article sur l'incidence des "écrans" sur le sommeil aux Etats-Unis