Ma façon de penser, que j'appelle la complexité, m'empêche de ne voir que les aspects mauvais chez les autres. J'en perçois toute la complexité, donc je ne peux pas détester. La haine et la rivalité agressent le corps. Mais l'avantage de vieillir en bonne santé est compensé par le chagrin de voir mourir les êtres chers. Je marche dans un cimetière. Heureusement, j'ai une germination d'amitiés avec de nouvelles personnes plus jeunes.
Je ne veux surtout pas renoncer à l'amour, qui m'apporte mon combustible. Je sépare la prose, les choses qui nous emmerdent, de la poésie qui nous rend contents. C'est ce qui m'a aidé à vieillir jeune. Il est important de sauvegarder une part de poésie dans sa vie. Et le comble de la poésie, c'est une relation d'amour. Pour bien vieillir, il faut garder les curiosités de l'enfance, les aspirations de l'adolescence, la responsabilité de l'adulte et l'expérience de la vieillesse.»