L'affaire Renault est révélateur d'une dérive du management que l'on observait à visage découvert depuis quelques mois, depuis, en fait, que les spécialistes de l'intelligence économique (étrange formule by the way) ont envahi plateaux de télévision et colonnes des journaux. A force de s'inquiéter des risques de piratage on a fini par installer dans les entreprises, dans les plus importantes au moins, une méfiance généralisée à l'égard des salariés qui possèdent une partie du capital intellectuel de l'entreprise (ce savoir, ces secrets industriels que l'on peut pas protéger par brevet). Ces méthodes sont destructrices. Quelle confiance les ingénieurs de Renault peuvent-ils aujourd'hui faire à une direction qui préfère la parole d'anciens flic (ou barbouzes) à celles de collaborateurs dans la maison depuis des décennies? Et comment peut-on travailler efficacement sans un minimum de confiance?
S'il apparait que l'entreprise a été victime d'une manipulation, la confiance ne reviendra qu'avec le départ de ceux qui ont introduit ces méthodes. Il semble que ce soit Carlos Gohn lui-même...
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