Martine Aubry : « Socialisme, gauchisme altermondialiste, écologisme scientiste, moralisme "à deux balles" et obscurantisme ! » [SUITE]

Publié le 14 mars 2011 par Raoul Sabas

Le 14 mars 2011

Objet : 

Martine Aubry : « Socialisme, gauchisme altermondialiste, écologisme scientiste, moralisme "à deux balles" et obscurantisme ! » [SUITE]

Madame Martine Aubry

Parti socialiste

10, rue de Solferino

75007 PARIS

Fax : 01 47 05 15 78

[A l’attention d’Arnaud Montebourg, Annick Lepetit, Benoît Hamon, Bertrand Delanoë, Bruno Julliard, Claude Dilain, Dominique Strauss-Kahn, Elisabeth Guigou, François Hollande, François Patriat, François Rebsamen, Harlem Désir, Henri Emmanuelli, Karim Zéribi, Jack Lang, Jean Glavany, Jean-Marc Ayrault, Jean-Marie Le Guen, Jean-Pierre Chevènement, Julien Dray, Laurent Fabius, Lionel Jospin, Malek Boutih, Manuel Valls, Michel Rocard, Michel Sapin, Olivier Duhamel, Pierre Moscovici, Robert Badinter, Ségolène Royal, Stéphane Le Foll et Vincent Peillon]

Madame,

Or vos propos tenus à Dakar sont précisément l’illustration concrète de mensonges , de « croyances au miracle » et de vos condamnations moralisatrices partisanes fondées sur un « moralisme à deux balles », puisque fait uniquement de « fictions », dont vous n’avez ni l’honnêteté ni le courage intellectuels de débattre - preuves matérielles à l’appui !

Ainsi, en dépit des propos tenus antérieurement dans les expressions suivantes tirées de vos déclarations de Dakar, à savoir « poser les base d’un autre monde », « construire un autre monde », « un autre monde est possible » relèvent-elles en effet seulement de la Foi et nullement de la Raison. Sinon comment se fait-il que notre monde, plus de deux siècles après, soit toujours à la recherche de la liberté et de l’égalité promises par les « x » révolutions survenues ici et là sur la planète depuis 1789, et encore aujourd’hui, sans compter les innombrables déclarations d’intention, quasi quotidiennes, qui sont autant de vœux pieux, puisque jamais suivis d’effets avérés universellement ? !

En réalité, n’en déplaise à tous les « croyants au miracle », cet « autre monde », à savoir ce monde devenu miraculeusement parfait avec des humains imparfaits – cherchez l’erreur ou le mensonge! – est toujours renvoyé à DEMAIN et seulement DEMAIN, à la saint Glinglin, ainsi que les siècles et les millénaires à venir en témoigneront encore pour nos plus ou moins lointains descendants, par ailleurs toujours aussi portés que les humains d’aujourd’hui à « croire aux miracles », puisque notre nature humaine est inchangeable, y compris dans ses illusions de toutes sortes : celle de paradis, en premier lieu !

Or le grand avantage de LA Vérité éternelle absolue est d’avoir tout le temps devant elle pour établir définitivement, au fil des siècles et des millénaires, la réalité des mensonges et des « croyances au miracle » du monde, parmi lesquels je me borne à citer ce propos, fruit obscurantiste de votre prédécesseur, parlant de « cette gauche qui veut changer le monde et qui sait comment le changer.  » (Sic !) [LCI, François Hollande, 21 novembre 2004]

C’était un an avant les émeutes de novembre 2005, dont on peut mesurer aujourd’hui que les « croyants au miracle » ne sont toujours pas parvenus à transposer l’Idéal dans le quotidien. Toutefois, puisque vous continuez à promettre cette éternelle chimère - à défaut d’y croire vraiment, comme je l’espère pour votre santé mentale ! -, je vous lance, ainsi qu’à tous les penseurs, « politiques » et autres faiseurs d’opinion du monde entier, le défi ci-après, dont j’attends toujours une réponse concrète de la part de ceux qui ont été précédemment invités à le relever :

« Merci de m'indiquer, concrètement, comment éradiquer de manière définitive et universelle les maux sempiternels de l’humanité, à savoir violence de toutes sortes, privilèges, loi du plus fort, exploitation d’êtres humains, corruption, discrimination sous toutes ses formes (pas seulement, en raison de la race et de la nationalité, mais aussi en fonction du genre, de l’orientation sexuelle, de l’âge, du statut social, de la situation de fortune, des opinions (religieuses, politiques et autres), du handicap, de la maladie, de l’apparence et autres défauts physiques, voire de l’habillement, etc.), etc., et de préciser concrètement aussi comment instaurer, tout aussi définitivement et universellement : liberté idéale, égalité absolue, démocratie parfaite et paix éternelle - hormis, évidemment, par le seul recours à la méthode Coué, devenue entre temps la méthode Obama par la magie de son slogan mensonger de campagne, Yes, we can ! »

Relever ce défi sera d’autant plus difficile pour vous, voire pour quiconque, que j’affirme, sans crainte d’être jamais démenti par les faits jusqu’à la fin des temps, donc par l’Histoire, puisque :

« RIEN n’est en mesure de faire de l’homme tel qu’il est, l’homme tel qu’il devrait être pour parvenir au monde parfait de ses rêves : aucun catéchisme (Déclaration universelle des droits de l’homme incluse), aucune idéologie, aucune Église, aucun devoir de mémoire (Shoah comprise), aucune pédagogie, aucun Messie nouveau, aucune révolution (l’Histoire l’a montré), aucun type d’organisation sociale (sinon pourquoi attendre ?), aucune Culture, même mondialisée, ou quoi que ce soit d’autre (« nouveau » communisme, 6° République, les « jeunes », la prétendue capacité des femmes à « faire bouger les choses », l’ONU, un hypothétique gouvernement mondial, l’Europe fédérale ou non, l’addition de lois à des lois, de textes internationaux à des textes internationaux, démocratie participative modèle ATTAC et Ségolène Royal, etc. La Culture, sous toutes ses formes, est à jamais impuissante contre notre nature égoïste, et donc la soi-disant « perfectibilité » humaine n’est qu’un mythe de plus, à l’usage des naïfs ou des simples d’esprit ! ! ! »

Aussi, d’ici votre éventuelle proposition argumentée pour relever mon défi, la gauche en général, altermondialiste ou non, et le Parti socialiste en particulier, continueront donc à tromper et à manipuler l’opinion avec leurs chimères d’ « égalité réelle » ou d’« ordre juste », à propos de quoi j’attends toujours également une quelconque réponse argumentée de Ségolène Royal à la quinzaine de lettres adressée entre le 8 mai 2005 et le 30 avril 2009, dont la synthèse d’une trentaine de pages expédiée en envoi recommandé avec accusé de réception, comme l’atteste la signature du 6 avril 2007 apposée sur le récépissé postal.

Toutefois, à défaut de relever concrètement mon défi, et faute d’avoir jusqu’ici un programme cohérent recueillant l’aval des différents courants du PS, a fortiori de la gauche dans son ensemble, Besancenot et Mélenchon entre autres, le défi ci-dessus pourrait vous servir de cadre directeur pour vos prochaines primaires et l’élection présidentielle, à condition de faire vôtre ce propos d’un de vos leaders, m’écrivant notamment dans sa lettre du 23 novembre 2008:

« Vous soulignez également, dans votre courrier, la nécessité pour le Parti socialiste de renoncer à « ses dogmes », « ses mensonges » et sa « croyance au miracle ». Je peux vous assurer que je partage, pour une bonne part, cette exigence.

Je pense en effet que le Parti socialiste doit s’astreindre, en permanence, à l’obligation de vérité pour retrouver la confiance des Français.

Érodée par trop de promesses non tenues et trop de propositions peu plausibles, notre crédibilité est aujourd’hui trop faible pour convaincre nos concitoyens de la justesse de nos luttes. Ce déficit de crédibilité est aggravé, reconnaissons le, par la déconsidération générale dont souffre l’engagement politique.

Nul n’attend plus aujourd’hui – hormis quelques aveugles – qu’une avant-garde éclairée ne découvre le chemin du bonheur universel. Pour surmonter ce désarroi et ranimer l’espérance, il n’est d’autre choix que ceux du courage et de la lucidité. Le PS doit désormais, en toute circonstance, être inspiré par une « éthique de la responsabilité ». Il ne peut plus garder pour seuls viatiques des certitudes idéologiques qui sont, en réalité, autant d’œillères. C’est en se confrontant à la réalité et non en cultivant des illusions qu’il retrouvera des marges pour l’action. Car, comme l’expliquait déjà Albert Camus, « aussi longtemps que […] la vérité sera acceptée pour ce qu’elle est et telle qu’elle est, il y aura place pour l’espoir » [Fin de citation]

En voilà au moins un, qui me redonnerait peut-être envie de redevenir socialiste, mais d’un socialisme assurément débarrassé de ses mensonges, de ses « croyances au miracle » et surtout de ses leçons de morale, lancées aux Autres à la cantonade au moyen de petites phrases forcément mensongères, ainsi que je l’établirai au sujet de la superstition musulmane.

Or vous êtes précisément bien loin de ce socialisme porteur de LA Vérité, et alors, à défaut de « tous pourris », peut-être pourriez-vous m’éviter d’utiliser l’expression « tous menteurs » à l’adresse de la centaine de soi-disant « élites » dénoncées dans le texte, Mensonges et lâcheté des élites, maintes fois annexé à la correspondance adressée aux uns et autres de ces« menteurs » - dont vous-même ! Allez-vous donc continuer longtemps à refuser le seul et véritable débat d’idées proposé, tel que précisé antérieurement à de multiples reprises, et ce dans l’unique but avéré de conforter vos seuls intérêts égoïstes de toutes sortes, individuels et collectifs ? !

Il n’en va pas ainsi seulement des mensonges de l’idéologie - de la superstition idéologique -, mais également du scientisme écologiste du jour, tout comme je ne peux manquer de relever déjà dans vos propos l’obscurantisme du scientisme contemporain en général, ou métaphysique matérialiste, lorsque vous affirmez sur l’homme africain avec une certitude quasi absolue : "L’homme est né en Afrique, c’est de ce continent que le monde s’est peuplé. Il faut le dire à ceux qui l’ignorent

Or votre propos scientiste obscurantiste est seulement le fruit de la « Science » dévoyée en scientisme, ou métaphysique matérialiste superstitieuse, dans sa prétention de connaître « absolument » notre monde, et donc d’exprimer LA Vérité absolue à son sujet, alors que TOUTES les hypothèses et théories scientifiques demeurent, et demeureront à jamais, seulement relatives, comme en témoignent les incessantes variations, fluctuantes et contradictoires, du savoir humain, depuis ses origines C’est pourquoi il ne deviendra jamais une « connaissance absolue », sauf à vous-même ou à quiconque, évidemment, de démontrer le contraire !

Outre le scientisme, d’ailleurs, c’est précisément sur la question de l’« origine » que le penser superstitieux se manifeste également dans la religion, toutes les religions sans exception, monothéistes ou non, et dans la métaphysique pseudo-idéaliste, avec leur sempiternelle question, la plus absurde de toutes selon Constantin Brunner (1862-1937), philosophe juif allemand et héritier spirituel de Spinoza, à savoir : « Comment cela a-t-il commencé ? » Et ce, qu’il s’agisse d’un prétendu commencement de notre monde, ou bien de la soi-disant provenance d’un premier être humain, quelle que fusse son éventuelle couleur – mais, assurément, un individu « causa sui », autrement dit cause de soi, indéterminé - sans causes extérieures ! ! !

Sinon, hormis l’usage moralisateur qu’implique votre affirmation pour en tirer profit électoralement et financièrement, les deux étant liés, je vous laisse imaginer les innombrables questions sans réponse au sujet de cet « enfant sans parents » - forcément, puisque « premier » ! -, et de surcroît isolé tout en étant capable de survivre pour donner ensuite naissance – lui, le Noir ! - à des humains de différentes couleurs : vous avez dit « miracle » ? ! OUI, mais il ne vous est pas interdit de justifier, en la démontrant, la validité de votre nouvelle « légende des siècles » - vous avez dit « scientisme » ? !

OUI, puisque même la légende d’Adam et Ève est beaucoup plus crédible, biologiquement parlant, en matière de reproduction sexuée de l’espèce, même dans la fécondation in vitro, pour prétendre être à l’origine de l’humanité future. Aussi, confondre « premier homme », au sens originel du terme, avec la découverte la plus ancienne – à ce jour ! - d’un reste d’être humain devrait suffire à vous discréditer intellectuellement, et a fortiori philosophiquement, dans votre prétention à diriger la France en raison de l’expression de cette « débilité intellectuelle » à l’usage des bien-pensants d’aujourd’hui, à savoir les soi-disant antiracistes. Mais il ne vous est pas interdit, évidemment, d’avancer votre argumentation contraire démontant, intellectuellement et philosophiquement sur le fond, le raisonnement ci-dessus, et les autres ! ! !

D’ici-là, faute d’avoir obtenu, à ce jour, une quelconque réponse sur le réchauffement climatique, je tiens à rappeler, une fois de plus, que le scientisme contemporain se manifeste aussi, de manière universelle aujourd’hui, dans l’absurde prétention des humains de transposer l’Idéal dans le quotidien en matière de climat. En clair, ils «croient » pouvoir établir sur la planète un « climat sur mesure » pour l’éternité, sans être capable toutefois de répondre à cette simple question à validité éternelle, vainement posée aux grands leaders du monde qui colportent ce mensonge à longueur de congrès – des congrès tous aussi décevants les uns que les autres, faute de jamais parvenir à un consensus unanime sur le but et les moyens. Copenhague et Cancun l’ont établi à la face du monde, et j’affirme qu’il en sera ainsi de tous les sommets climatiques mondiaux à venir jusqu’à la fin des temps - mais il ne vous est pas interdit de démontrer le contraire !

En effet, comment croire sans rêver que les humains pourraient s’accorder - un jour ! - sur la pluie et le beau temps, sur le chaud et sur le froid, alors que leurs intérêts égoïstes de toutes sortes, individuels et collectifs, donc leurs inévitables conflits d’intérêts, s’y opposent ? ! En tout cas, je prends date, une fois de plus, en ce mardi 14 mars 2011, pour affirmer : « Stabiliser le climat à notre convenance restera une chimère humaine jusqu’à la fin des temps », ainsi que nos plus lointains descendants ne pourront que m’en donner acte - fut-ce dans des millénaires !

Néanmoins, votre politique politicienne réunissant les Verts, les écologistes, les socialistes, et autres altermondialistes scientistes, engrange les « bénéfices électoraux » de vos mensonges – donc, d’une manière illicite, puisque fondée uniquement sur votre lâcheté et malhonnêteté intellectuelles communément partagées - sauf à vous-même ou à quiconque, évidemment, de répondre, de façon intellectuellement et philosophiquement étayée, à la question ci-après, vainement posée par courrier en envoi recommandé avec accusé de réception à Barack Obama lui-même, mais dont seul le récépissé postal, à votre disposition, tient lieu à ce jour d’argumentation contraire:

« In an universe, which is perpetually in movement, and where EVERYTHING is in a constant movement, that is the SOLE cause of the unceasing transformation of all the things of our world, human beings included, HOW would-it be possible to definitively stabilize anything and thus to establish on the planet a custom-made climate for all eternity, excepted by stopping this movement itself, precisely? »

Dans l’éventualité de votre réponse argumentée à cette question, je termine par le « plat de résistance » de la gauche en général, à savoir votre « moralisme à "deux balles" », ainsi que l’a formulé sans ambiguïté Maitre Jacques Vergès, pas vraiment « de droite », par ailleurs, mais déclarant aussi à votre intention:

« La gauche est moralisatrice, et c’est au nom de LA Morale qu’elle lance ses anathèmes ! »

Sans reprendre davantage, ici, l’intégralité de mon argumentation antérieure, exposée dans la centaine de lettres déjà évoquée pour dénoncer le moralisme [Morale et condamnations moralisatrices des Autres au nom de LA Morale : LAQUELLE ? !], je me borne à rappeler les trois fictions sur lesquelles se fonde la superstition moraliste - fruit du penser superstitieux humain - tellement « juteuse » pour disqualifier ses adversaires lors de joutes électorales, où, à défaut d’arguments intellectuellement et philosophiquement établis, il suffit de les faire passer pour les « méchants », tout en se présentant mensongèrement comme les « bons », aux yeux de l’opinion – et l’actualité brûlante n’est pas en reste pour venir confirmer mes propos !

Cette fable des bons et des méchants a pourtant déjà été dénoncée sans aucune ambiguïté, il y a bientôt deux mille ans, par l’un des grands diseurs universels de LA Vérité éternelle absolue, mais elle demeure toujours une fiction d’actualité pour le plus grand profit des « menteurs » - aussi longtemps, du moins, qu’ils refuseront d’en débattre, publiquement ou non !

A TERMINER…