On y plante toujours une réunion moche qu'on prend une éternité à démarrer parce qu'on se raconte le week-end passé. La semaine vous êtes tout juste capable de vous sentir et d'endurer ce mariage de force entre collègues dépareillés mais dès que vous vous quitter deux jours il faut tout se raconter comme si notre semaine en dépendait. Du coup nos réunions commencent tard. Aussi parce qu'il y a toujours un ou deux collègues qui ont eu le réflexe de faire "snooze" sur le cadran, afin de retarder le début du supplice au plus tard possible, d'arriver juste à temps pour entrer dans un traffic qu'ils ne connaissaient pas réèllement; d'être nez à nez avec un tas d'autres twits qui ne veulent pas vraiment que la semaine débute eux non plus et qui arrivent donc sur le tard. Pas grave c'est lundi pensent-ils.
Ah oui, vous avez aussi pris beaucoup de retard sur le day-to-day job.
Personne n'a fait une Brenda Ann Spencer de lui-même, mais ça pourrait venir.
Mardi est une torture.
Vous prenez conscience vers midi que vous êtes au coeur du volcan. Vous réalisez que ce troisième jour de la semaine c'est l'équivalent du verre à moitié plein. Vous êtes ambivalent à le voir à moitié vide. Vous vous sentez comme la troisième case d'une bande dessinée de journal. Vous vous rappellez que cette 3ème case est toujours la case de suspension avant la chute comique. Des fois c'est drôle, des fois c'est pas drôle du tout. La première case c'est l'installation, la seconde c'est la phrase ou l'action qui donnera l'élan à l'ensemble, la dernière case c'est le punch. La troisième c'est le moment de suspension. Vous êtes en plein moment de suspension et c'est là que vous faites la face de circonstance. Un visage entre l'agonie, la stupeur et la chute vers le rire ou la mort. C'est toujours là que vous attendez avec vigueur qu'un monde parrallèle vous absorbe.
JEUDI!!
Friday I'm in love.
Vers midi, vous êtes tellement dans le jus par rapport au non-travail qu'il faille maintenant tout rattrapper car vous ne voulez pas fnir passer 16 heures. Naivement vous croyez que vous pourrez vous en sortir vers 16h00. Votre patron vous a toujours collé une réunion vers 15h00 car pour lui c'est ça ne pas travailler au bureau et LUI finira sa semaine en beauté et vous évaluant secrètement sous de faux prétexte de conversation maquillée en réunion.
Vous rêvez de la semaine de 4 jours.
Puis de celle des 4 jeudis.
Déjà à quatre jeudis, ça renverserait le ratio 3-4 qui est présentement en faveur de la torture.
Bon courage camarades.