Un jour de Toussaint du début des années 1980, une mère de famille réunit ses trois enfants afin de célébrer la mémoire de son défunt mari qui s'est suicidé peu après leur départ d'Algérie pour la France. A cette occasion, le passé resurgit grâce au journal intime du père retrouvé là-bas par l'un des enfants. Quand l' histoire croise l'Histoire, et les "petits" drames familiaux les horreurs de la guerre.
Christophe Botti reconstitue à gros traits, à travers des flash back, les évènements d'Algérie de la fin des années 50, et tente, d'un autre côté, sans beaucoup plus de finesse, d'évoquer la vie des enfants de pieds-noirs et de harkis en France.
Comportant de nombreuses scènes en effet trop souvent caricaturales, peu portées, il faut bien le dire, par Gabrielle Lazure et Manuel Blanc que l'on a connus plus en forme, plus convaincus et plus convaincants, le spectacle nous laisse relativement indifférents et bascule sur la fin, dans une histoire de coucheries franchement too much qui détourne le spectateur le plus attentif des intentions premières de l'auteur.
Difficile, dans ces conditions, de vous conseiller ces "Frères du Bled", même si on a cependant pu apprécier le talent des trois enfants : la jolie sincérité de Déborah Grall, la fraîcheur et le dynamisme de jeu de Robin Causse, ainsi que la fougue d'Issame Chayle.
Malheureusement dispensable...