Il y a, dans le quartier du marché, une rue du Minage, comme il y a, à Angoulême, une Place du Minage. Qu’est-ce donc que cette « activité minagère » ? Les affaires allaient bon train autour de cette rue de l’entrepôt à grains où s’effectuaient toutes les affaires relatives au pesage et aux transactions liés au commerce des céréales. La « mine » constituait une unité de mesure et le « droit de minage » définissait jusqu’à la fin du XIX° siècle la quantité de céréale que prélevait le seigneur ou le roi.
« Le minage » définissait donc un droit sur tous les grains qui se vendaient et se débitaient en ce lieu, froment, méture (bouillie de maïs), seigle, baillarge (orge de printemps en Poitou), avoine, pois fèves, bled d’Espagne, gesses (gland ou châtaigne de terre), lentilles et toutes espèces de grains et grenailles.
Je propose demain de rester dans cette rue du Minage et d’y rencontrer un de nos poètes fort en gueule !