La tendance ne s'arrête pas là. Comme le rappelle un article du blog de Molitor Consult, les compagnies d'assurance (surtout américaines, pour l'instant), exploitent ces gigantesques sources d'information pour affiner l'évaluation du risque présenté par un client potentiel ou pour détecter les fraudes commises à leur encontre.
Une session du "SXSW Interactive 2011", animée hier par des spécialistes du micro-financement (dirigeants et/ou fondateurs de BillFloat, Kiva et ZestCash, notamment), poussait la logique un peu plus loin. Il y était en effet question de l'analyse automatisée de données du web (social ou non) appliquée à l'évaluation de la santé financière d'un emprunteur. Dans la vision des intervenants, dont les entreprises visent à proposer des crédits à des demandeurs "rejetés" par les banques, il s'agit surtout d'ouvrir le champ à une meilleure connaissance du client, en ne se limitant pas à la seule vérification de son historique financier.
Naturellement, cette perspective et les dérives qu'elle risque d'engendrer peuvent inquiéter (Big Brother n'a plus besoin de nous surveiller, nous lui donnons nous-mêmes toutes les informations dont il a besoin !). Quoiqu'il en soit, les technologies sont preque mûres pour la mise en place de tels systèmes et il ne fait aucun doute que les institutions financières ne vont pas manquer de les adopter quand elles en auront compris l'intérêt.
Ne sombrons cependant pas dans le pessimisme... Les informations que nous laissons sur le web, utilisées à bon escient et de manière raisonnable, pourront peut-être aussi nous permettre de bénéficier de meilleurs services, comme l'envisagent les orateurs du SXSWi et comme le démontrent, à petite échelle, quelques acteurs (dans le prêt-emprunt P2P par exemple). Et les mêmes médias sociaux continueront à nous offrir une large tribune pour dénoncer les abus qui pourraient se produire !