Heureusement qu’il n’y a pas que la politique dans la vie et que les livres sont là pour nous permettre l’évasion, parfois dans la dérision et le rire.
Ainsi, il s’est trouvé un écrivain pour se payer le luxe de ridiculiser les auteurs français qui font les meilleures ventes, malgré la médiocrité de leur production.
Pascal FIORETTO, écrivain aux divers talents dont celui de « nègre » qu’il assume sans complexes, connait parfaitement le milieu littéraire français et il s’en amuse, pour le plus grand plaisir du lecteur.
Dans « ET SI C’ETAIT NIAIS », paru chez CHIFLET & Cie en 2007, il construit une énigme policière assez désopilante dans laquelle un meurtrier s’en prend aux écrivains français contemporains vedettes des ventes en librairie.
L’intérêt du roman réside dans sa construction en chapitres où l’auteur pastiche avec beaucoup de talent et d’humour tour à tour Bernard-Henry LEVY, dans son splendide égocentrisme narcissique et Fred VARGAS, misérabiliste de luxe, Jean D’ORMESSON l’auteur futile et inutile, mais talentueux, et Frédéric BEIGBEDER, l’écrivain encore plus futile et encore plus inutile, sans aucun talent, bref une brochette onze pseudo-écrivains qui ont pollué la planète littéraire française ces dernières années.
Chacun d’eux a eu droit à un chapitre écrit dans son « style » particulier, avec tous les défauts, appuyés jusqu’à la caricature.
Le tout forme un excellent moment de détente pour ceux qui aiment la lecture.