Porter Lespagnard autour du coup, c'est un partis-pri qu'on veut tous prendre.(cliquez sur la phrase, vous verrez)Pour commencer ce papier, nous allons vous demander à TOUS de chanter avec nous:« On a crié, criéééé, Jean-Paul pour qu'il revienneeee ! »... vos voeux ont été exhaussé !On a même été obligé d'écrire : « Lespagnard m'a tué » avec notre sang et SANS la faute d'orthographe parce qu'il est vraiment coupable ( il devrait avoir son propre "faites entrer l'accusé" ) de nous avoir achevés, pas comme ce pauvre Omar qui était innocent. On a pété les plombs ? Ouais ! Parce que soit il nous a entendus, soit il s'est fait choper par la Crim', au choix, mais il est revenu et quel putain de retour, bordel ! On a déconné. On n’est pas allés à son show. On a voulu faire les grands, genre: « Le social club ? Sérieux, JPL d'amour ? Tu nous avais habitués à plus ringard, zonard ! T'as déconné ! Les endroits "branchouilles", c'est pas trop ton truc, d'habitude !" On a eu tort. Faut dire que peut-être qu’on n’aurait pas survécu, en même temps. On est humains, on n’est pas des machines ! On ne peut pas gérer la naissance du fils de Yves Saint Laurent et Castelbajac tous les jours, faut pas déconner. C'est pas une petite joueuse, la Jean-Paul, il lui aura suffi de trois tringles pour nous fournir l'orgasme ! Alors, vous vous imaginez si on avait assisté à tout le défilé ? On a bien fait, finalement (on se console comme on peut, hein). Les chaussures fait main!C'est donc au showroom de Paris qu'on a pris notre pied la bouche ouverte, la gueule qui bave et la culotte en sang. Une interprétation qui relève du génie ! Attendez, attendez : qui peut se vanter d'avoir inventé l'ADN de sa griffe à partir de sa première collection ?Les Galliano bourré, Tisci torturé, Pilati et son melon ou même MacQueen pendu, ça ne vaut plus rien, c'est du passé tout ça ! S’il y a UN designer qui va marquer sa décennie, c'est lui. OK ! N'est pas Isabella Blow qui veut, mais permettez-nous de rêver ! Il faudrait être fou pour ne pas remarquer qu'il a réussi à allier ce que beaucoup seraient incapables de faire : le chic au schizophrénique. Alors, OUI ! Vacarello et Simoëns, c'est génial, mais c'est construit sur des fondations du passé qui sont visiblement exploitées. Chez Lespagnard, il n'y a pratiquement pas d'influence et pourtant il prend le risque insolent de proposer son imaginaire propre et si particulier, SANS en oublier la femme qui pourrait se l'octroyer en le portant. Excusez-nous de verser une larme. Avez-vous déjà remarqué qu'on avait une certaine addiction gravissime à Céline ? Sans pour autant dédaigner, bien au contraire, les tarés comme Castelbajac, Scott (Jeremy) ou Vibskov (Henri). Contradictoire à fond, hein ? Ben, la solution, elle est là ! Celui qui a tout réconcilié, c'est lui, Jean-Paulo. Une absurdité cernée d'élégance dans un monde où le minimalisme arrive encore à se mettre en avant. Bon, c'est sûr, ce n’est pas mamie Catherine (Deneuve, for example) qui va porter du Lespagnard dans le 16e (quoique…), mais la femme Dior qui veut ricaner avec un peu de folie adoptera son tailleur dément en vichy ; les nostalgiques de Mugler craqueront pour son imper bronze futuriste en vinyle ; Dame Céline enfilera la salopette tailleur crème et sa robe ultra sobre mais ultra chic en ceinture de sécurité (EN CEINTURE DE SÉCURITÉ, NOM DE DIEU!).Même le très classique noir est à l'honneur dans un choix de matières qui n'oublie pas son univers un peu déjanté. Lespagnard, c'est : portable tout en étant/en vous rendant exceptionnel(le). On vend mère, père et mari pour ça. Elle s'en fout, sa femme ! C'est une bourgeoise, certes, mais elle ne va pas faire la coincée du slip à Deauville ! Son trip, c'est plutôt d'aller fumer des pétards en Croatie et ça ne l'empêche pas non plus d'aller déblatérer finances au bureau avec les copines le lundi matin, attention ! On a beau le comparer à tous ces grands, il reste unique parce que sa vision est ultra neuve. De là, il pose les bases d'une marque qui invente un nouveau genre, quelque chose que l'on n'avait jamais vu avant. Les codes, l'empreinte et l'ADN de la maison Lespagnard sont établis. Quelque chose qui est extrêmement difficile à créer pour un jeune designer Pire! On s'en branle de parler des pièces en elle-même, tout le monde sait que c'est de la tuerie! Où sont les points de vente, là est a question. Vite du Lespagnard dans ma garde robe!Il ne lui reste plus qu'à faire un logo avec une typo super classe et un visage d'Amanda Lear conceptualisé par un artiste chinois en vogue, et là c'est le jackpot ! Il nous engage pour faire sa presse, on finit par être recrutés pour être rédac'chef de Vogue Bruxelles et dans dix ans, on se fait poignarder dans le dos par notre meilleure amie qui veut notre place. Il ne nous manquera plus que la question : « Allez-vous retravailler avec Lespagnard, le créateur du chic schizophrénique ? » BAM ! La boucle est bouclée... Il y a eu la décennie Ford, le bicentenaire Lagerfeld, on aura nos années Lespagnard.Finalement, c'est bien qu'il se soit fait foutre à la porte, l'autre Anglais qui aime la Wehrmacht, il n’a plus besoin de chercher son Zorro, Bernardo (Arnault), on lui a trouvé ! En plus, t'inquiète, Jean-Paulo, il nous doit une faveur Bernardo (Arnault), depuis qu'on lui a fait un petit article sur ses vendeuses chez Guerlain, il a pu retrouver une vie tranquille ( et les milliards qui vont avec ). On est TELLEMENT influents. Alors, Bernardo, Lespagnard chez Dior, t'en penses quoi ? Ou non… chez Givenchy : les bons passent tous par là avant. Bref, tout ça pour dire : ne nous oublie pas quand tu gagneras des millions…Peut-être le seul bémol ( il en faut, sinon vous allez penser qu'on a touché des pots-de-vin) et encore: le bustier, oui! Les branchis poiscailles, oui! la Belgique vagin, oui! La matière façon rue d'Aerschot, NON! C'est tout. Faut bien qu'on fasse les putes un peu. Bien à vous.