Voici une bonne nouvelle puisqu'elle devrait pousser les Français à changer leurs habitudes de transport, et je l'espère à lacher enfin leur "voiture individuelle" (oui, j'ai le droit de le dire car je fais l'effort trois fois dans la semaine de faire du covoiturage pour aller au boulot... et le nombre de voiture avec une seule personne saute d'autant plus aux yeux !), c'était sur le Figaro :
Crédits photo : Richard VIALERON/Le Figaro
Selon un sondage Ifop à paraître dans Sud Ouest, 1,5 euro le litre de gazole constitue un seuil symbolique pour un grand nombre de consommateurs.
Les Français ne supporteront pas éternellement la hausse des prix du carburant, sans modifier leurs habitudes de consommation. D'après un sondage Ifop à paraître ce dimanche dans Sud Ouest, 47% des sondés envisagent en effet de réduire dès à présent leur consommation d'essence si les prix continuent à grimper.
Conséquence de la flambée des prix du baril de pétrole, ceux du carburant ont atteint la semaine dernière des records historiques. Le litre de sans plomb 95 s'est vendu 1,50 euro en moyenne dans l'hexagone, et le litre de gazole 1,54 euros, a fait savoir en début de semaine la Direction générale de l'Energie et du Climat (DGEC). Certaines stations parisiennes proposaient même le litre de carburant sans plomb à 1,8 euro.
Si les consommateurs intègrent de plus en plus, depuis 2005, l'idée d'une hausse inexorable des prix du carburant, 1,5 euro le litre de gazole demeure pour beaucoup un seuil symbolique au-delà duquel ils ne consommeront plus autant. Seuls 15% des sondés placent ce seuil à un niveau supérieur à 1,5 euro le litre, souligne le sondage. Jean-Louis Schilansky, président de l'Union française des industries pétrolières (Ufip), dresse le même constat. Il rappelle qu'en 2008, lorsque les prix du carburant avaient également fortement augmenté, la consomamation avait baissé de 3% une fois ce seuil franchi.
Pas de baisse des taxes
La décision de réduire ou non sa consommation dépend cependant pour partie du niveau de vie. 40% des ouvriers se sont ainsi déjà restreints. En revanche, les cadres et professions libérales sont plus nombreux (14%) que la moyenne (11%) à déclarer qu'ils ne modifieront en rien leurs habitudes, quel que soit le prix du litre. Pour beaucoup, le niveau de consommation de carburant est par ailleurs fortement contraint par le mode de vie.
Face à l'envolée des prix, le gouvernement a cependant exclu cette semaine toute baisse des taxes sur l'essence susceptible d'alléger le budget transport des Français. «On ne peut prendre des mesures de ce type-là à une époque où on doit impérativement tenir les finances publiques», a tranché la ministre de l'Economie Christine Lagarde. Celle-ci s'est donc bornée à conseiller aux Français d'acheter malin et de respecter des règles de bonne conduite permettant de réduire, même à la marge, le prix à la pompe.
Luc.