Inspiré de Climate Progress
Partant de l'actualité au Japon, Think Progress analyse la situation aux Etats-Unis pour mesurer l'impact d'une telle catastrophe sur le pays de l'Oncle Sam. Or, force est de constater que dans un contexte où les populations et les dirigeants cherchent des boucs-émissaires en cas de catastrophe, les agences de prévision, de prévention et de réaction face aux catastrophes naturelles extrêmes voient leurs crédits réduits de manière drastique. Ces évolutions sont principalement portées par les Républicains, dans une démarche de réduction "coûte-que-coûte" des budgets de l'administration nationale. On peut donc s'attendre à ce que des situations comme celle vécue à la Nouvelle Orléans se reproduise dans les années à venir, malgré la sensibilisation de la majeure partie des américains à la détresse des populations touchées.
Compléments de Monrdhil
- Si, au niveau national, des cadres réglementaires ont été fixés pour prévoir les catastrophes, prévenir les impacts et protéger les population, la catastrophe de Xynthia nous a démontré qu'au niveau local, les responsabilités ne sont pas assumées par les élus locaux. Ainsi les zones à risques ne sont pas respectées et leurs évolutions (liées à l'évoluation de l'environnement : climat, urbain ...) sont difficilement acceptables par la population.
- La prise en compte des impacts du changement climatique n'est pas encore assurée, mais au moins une démarche d'analyse existe dans le cadre de l'élaboration du Plan national d'adaptation au changement climatique (PNACC). L'acceptation par les acteurs économiques et la population n'est cependant pas gagnée.
- Le fonctionnement assurantiel en France est très protecteur et permet, sans hausse notable des cotisation, d'être couvert contre les dégats de catastrophes naturelles. Cependant, les évolutions à venir induites par le changement climatique risque d'imposer une refondation complète du système assurantiel. Dans ce contexte, des primes spécifiques aux périmètres de risque pourraient être mises en place, ce qui serait le premier pas vers le système anglo-saxon. Chacun paye en fonction du risque auquel il est soumis, ce qui amené les compagnies d'assurance à refuser de couvrir les constructions sur certaines iles particulièrement vulnérables.
- Le budget réservé à la mise en place des plans de prévention des risques, et des mesures de protection, a aussi été diminué, alors que les besoins sont croissants. Heureusement, le volet prévision n'a pas encore subi les mêmes coupes sombres, comme aux Etats-Unis.