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Number One de Zakia Tahiri 2008

Par Gaelle57

number one A l'occasion de la journée de la femme, j'ai ét voir un petite comdie tournée en 2008, Number One de Zakia TAHIRI

L'action se déroule au Maroc où vient dêtre votée la loi dite la "Mouwadana" qui instaure le droit au divorce pour les femmes.

Le personnage principal est un chef d'une entreprise de textile qui vend de la confection à bas prix pour le marché européen.

Il exploite ses salariées, les contraint à faire de nombreuses heures supplémentaires et se montre machiste et méprisant pour ses collaboratrices. Il est lui même le subordonné d'un riche industriel occidental qui, de sa salle de gym ou de piscine, lui donne des ordres.

Côté vie de famille, le héros se montre méprisant avec sa femme qu'il cantonne à des tâches ménagères.

Lassée d'être ainsi matraitée et ayant gouté le temps d'un soir à la vie d'une femme libre, sa femme prend rendez vous avec une sorcière qui transforme son mari. Celui-ci se montre dès ce jour déférent et attentif à ses employées et surtout à sa femme.

Rien ne peut désouventer le mari qui se trouve dans l'incapacité de prendre les décisions nécessaires à l'échèvement de la dernière commande de jean que lui a confiée une jeune femme occidentale.

En parallèle, le héros s'épanouit manifestement, ce qui induit des réajustements auprès de ses amis masculins. Ceux-ci étaient en effet dans un discours  très machiste. Mais il s'avère qu'en réalité le séducteur de la bande ne trouve aucune relation stable qui le satisfait.

Au final, le héros principal est licencié puisqu'incapble d'imposer à ses salariées le rythme nécessaire à l'échèvement de la commande. Ses employées font alors grêve pour obtenir la ré-intégration de celui qu'elles appellent désormais "Number One". Voyant son mari en danger, sa femme se rend à nouveau chez la sorcière pour demander son désenvoutement.

Son mari fait alors le choix délibéré de maintenir son attitude respectueuse envers les femmes.

Cette légère comédie fondée sur le comique de situation permet de d'analyser les changements induits par les nouveaux droits accordés aux femmes au Maroc : libération des moeurs, remise en cause d'une société fondée sur la domination masculine. On voit aussi la persistance des préjugés à travers le regard du fils du couple central qui s'oppose à ce que sa mère porte des tenues trop féminines et dénudées.

Le film montre aussi que la domination patriarcale nuit à l'épanouissement des hommes qui se trouvent cantonés dans un rôle de dirigeant acerbe et insensible et ce, tant dans leur vie professionelle que dans leur vie privée.

Le rôle émancipateur du travail est aussi marqué par le fait que ce sont les ouvrières qui détenant la puissance économique sint en mesure de s'opposer au diktat de leur patron.

On peut seulement regretter que les rapports de domination économique soient seulement effeurés. Il aurait été intéressant de confronter la commerciale occidentale qui recherche les prix les plus bas et qui tient le discours féministe bien installé en Europe à la contradiction entre ses convictions et ses intérêts économiques qui ne peuvent être servis que par le rythme infernal imposé aux petites mains marocaines. De même, on ne sait pas si  le personnage principal qui obtient sa réintégration dans l'usine, parvient à concilier ses nouvelles valeurs avec les contraintes économiques.


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