Les mototaxis conquièrent le centre-ville à Yaoundé

Publié le 13 mars 2011 par 237online @237online

Écrit par Cameroon Tribune   

Dimanche, 13 Mars 2011 17:31

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Avec le retrait des postes fixes de police, les engins à deux roues tendent à élargir leurs champs d'activité.
Aux environs de 9 h, quelques moto-taxis étaient visibles au sortir de la ville, notamment du côté d'Olézoa, où un camion de la Communauté urbaine de Yaoundé (Cuy) était à leur trousse. Scène effroyable. Car, à l'approche d'une des motos, l'un des agents de la Communauté saute du camion et bondit sur le conducteur. Tous s'écrasent sur la chaussée, sous le regard surpris des automobilistes et autres piétons peu habitués à ce genre de scènes. La moto ainsi stoppée est embarquée à l'arrière du camion, direction la fourrière, où une nuitée est facturée à 25.000F. Sur son passage, le véhicule de la Cuy embarque aussi les caisses et autres marchandises exposées sur les trottoirs. Une véritable chasse à l'homme. Sauf que dans ce melting-pot, beaucoup trouvent la méthode peu orthodoxe. Un taximan se souvient : « une fois ils ont bondit sur un mototaxi transportant une dame et c'est sous mon pneu qu'elle s'est retrouvée. La pauvre femme était écorchée de partout mais tout leur problème était d'arracher la moto et repartir ».

Côté mototaximen, on affirme que « les gars de la Communauté urbaine ne respectent plus les délais de six mois de fourrière. Maintenant dès qu'ils prennent une moto en ville, seulement quelques jours après, c'est la vente aux enchères. Ce qui n'est pas normal », se plaint l'un des conducteurs. Le jeune homme reconnaît cependant que depuis la levée des contrôles fixes de police, nombres de ses compères ne respectent plus les limites autorisées et étendent leurs activités au centre-ville, la zone strictement interdite par la Cuy. Et la formule dissuasive trouvée par cette dernière leur semble excessive, surtout que « les motos sont généralement vendues entre 15 et 25.000F seulement », regrette notre interlocuteur, appuyé par sa bande de collègues qui qualifient les agents de la Cuy de tous les noms d'oiseaux. Un autre explique que ce sont les clients qui les amènent souvent à franchir la zone interdite. « C'est généralement aux heures de pointes où les taxis sont bloqués dans les embouteillages qu'on traverse. On aide les gens et surtout les élèves à arriver à l'heure et on retourne à la base où on travaille pour le reste de la journée. Donc c'est juste de l'exagération », soutient-t-il.

En réalité, la présence des policiers à certains postes de contrôle était juste dissuasive. Aujourd'hui donc, c'est la débandade. Et dans les mairies, l'on explique justement que le contrôle de la zone interdite est une prérogative de la Cuy. Les communes elles, veillent juste à ce que les conducteurs de motos s'acquittent des taxes exigibles pour leurs activités.

Mise à jour le Dimanche, 13 Mars 2011 18:11