La société Roche vient de présenter aujourd’hui les résultats d’une étude sur le RG16781, son inhibiteur expérimental de la recapture de la glycine, premier représentant d’une nouvelle classe de substances destiné au traitement de la schizophrénie. Selon le laboratoire, il s’agirait de la première molécule témoignant d’un impact notable sur les symptômes négatifs de la maladie.
Les données montrent une régression cliniquement significative des symptômes négatifs de la schizophrénie, s’accompagnant de changements bénéfiques dans le comportement personnel et social du patient. Les mesures réalisées pendant l’étude ont fait apparaître des améliorations chez des patients présentant principalement des symptômes négatifs de schizophrénie et ayant reçu le RG1678 en association à des antipsychotiques de seconde génération.
D'aprés le laboratoire "cette nouvelle molécule pourrait être le premier traitement s’attaquant aux symptômes négatifs de la schizophrénie et pourrait ainsi permettre aux personnes concernées d’accomplir plus efficacement les tâches de la vie quotidienne. Le but ultime du traitement de la schizophrénie est de ramener les patients le plus rapidement possible à une vie normale. Des discussions ont été engagées avec les autorités sanitaires et un programme de phase III a démarré pour confirmer l’efficacité du RG1678".
La schizophrénie touche environ 24 millions de personnes dans le monde et est généralement diagnostiquée chez l’adulte jeune, âgé de 15 à 35 ans. Les personnes souffrant de schizophrénie font preuve d’un manque d’intérêt et de motivation dans les relations sociales, se replient sur elles-mêmes et ont des difficultés à éprouver du plaisir dans les activités de la vie quotidienne. Ces traits caractéristiques correspondent à ce que l’on appelle les symptômes négatifs de la schizophrénie.
Les traitements actuellement homologués de la schizophrénie ciblent en premier lieu les symptômes positifs de la maladie, tels qu’hallucinations et idées délirantes; ce faisant, ils laissent souvent les patients avec des symptômes négatifs qui perdurent et ne sont pas contrôlés. Le mécanisme d’action du RG1678 pourrait avoir des applications thérapeutiques précieuses dans le traitement de troubles psychiatriques autres que la schizophrénie.
posté le 12 janvier à 19:19
qui sait me dire quand il sera commercialisé