Parce que pour démarrer la semaine, on a toujours besoin d'un peu de tonus, d'énergie qui nous permette de nous lever, d'aller travailler, de rentrer chez soi et de compter les jours avant que les jeux que l'on attend le plus sortent, je viens vers vous en cette belle soirée pour vous reparler d'un titre qui a toutes les chances de ne jamais sortir en France. Ne me remerciez pas, ça me fait plaisir. D'autant plus que ce jeu est un RPG (genre qui risque de s'éteindre en Europe, comme le couguar) et qu'il semble soigné et original.
Comme l'histoire de Earth Seeker a déjà été répétée en long et en large par mes collègues et que le synopsis se trouve juste en dessous de la jaquette du jeu, à droite de votre écran, je pense qu'il est inutile de s'attarder dessus. En revanche, cette petite compilation de publicités et de vidéos promotionnelles nous apporte de nouvelles informations qui nous font regretter une fois de plus, de ne pas être né Japonais. Premièrement, Earth Seeker semble disposer d'un environnement qui lui est propre et si certains visuels peuvent faire furieusement penser à Xenoblade (notamment ceux où l'on voit le vaisseau échoué envahi par la verdure), avoir modélisé des lieux qui incluent des monuments célèbres comme la Tour Eiffel ou encore la Statue de la Liberté reste une excellente idée qui fait que ce jeu sort légèrement du lot. Les inspirations ne s'arrêtent pas là. Tendez un peu l'oreille et jurez que vous n'avez pas l'impression d'écouter la bande son de Zack and Wiki. Pompage ou hommage ? Le jeu sortant des studios Crafts & Meister (des anciens de chez Capcom), on peut raisonnablement pencher vers la seconde solution. Il ne reste plus qu'à lui souhaiter le même succès critique.
Côté technique, le soft ne devrait pas trop avoir à rougir devant des mastodontes de la trempe de The Last Story et même ravit plus les pupilles que le dénommé Arc Rise Fantasia. Préférant les grands espaces et les vastes étendues, le jeu ne devrait pas non plus "enfermer" le joueur dans une simple suite de couloirs à parcourir, tels les interminables corridors de l'administration où vous cherchez désespérement le formulaire A-39. De même, quit dit grands espaces, dit aussi grandes prédateurs et de ce côté, vous serez servis. Un bestiaire conséquent et surtout imposant vous barrera fréquemment la route et les multiples sortilèges élémentaires des Gardiens (sorte de petits sorciers locaux bienveillants qui ont une forte attirance pour l'alcool à l'instar de n'importe quel collégien de 15 ans et demi) ne seront pas de trop pour en venir à bout. Vous pouvez admirer certains de ces sorts dans les quelques images ci-dessous provenant du site officiel. Ainsi, il vous sera possible de combattre la monstruosité par le feu, quitte à lui brûler la politesse, ou alors d'électriser votre auditoire avant de lui glacer le sang. Le système de combat - bien qu'étant en japonais - est de nouveau assez clair dans la dernière vidéo (que je vous invite à visionner) pour que je n'aie à vous tenir la main et pour l'instant, semble fortement inspiré de Final Fantasy XII. Si ce surplus d'inspirations ne vous a pas donné la nausée, vous pourrez remarquer alors l'aspect collection fortement présent dans le titre de manière intriguante puisque celui-ci mêlerait habilement la collecte d'objets cachés et l'histoire de notre monde. Un point plus qu'intéressant dans le cas où la documentation et la base de ces données se révèlerait fournie. En dehors de ces à-côtés, le jeu a des allures de RPG classique (RPG de ces dix dernières années, j'entends) avec des boutiques - toutes tenues par des femmes ce qui est scandaleusement représentatif de l'absence de parité au sein du casting - et très peu ou pas de PNJ (personnages non joueurs) en dehors des marchands.
Si ce jeu vous parait trop peu inspiré ou trop inspiré justement de productions antérieures, ce n'est en rien un drame puisqu'il n'est pour le moment aucunement prévu pour le sol occidental. Cependant, la petite phrase de Reggie Fils-Aime à un journaliste d'IGN comme quoi il reste encore de nombreux jeux dans les cartons de Nintendo of America, pourrait faire penser le contraire. Je finirai cette brève en délaissant un temps Earth Seeker et notre nombrilisme insupportable, pour rendre hommage aux victimes de la catastrophe nipponne et je vous invite à en faire de même.