L'homme s'acharne à détruire la Terre, celle-ci le lui rend bien... Pour son malheur...

Publié le 13 mars 2011 par Philippejandrok

Hier la Nouvelle Zélande, aujourd’hui le Japon qui éclipse de loin Christchurch, la catastrophe est d' importance, j ai découvert la tragédie hier matin et j ai eu froid dans le dos, j ai vécu par procuration cet épisode sombre et tragique de cette première moitié du XXIe siècle au Japon, le même épisode que j ai vécu physiquement il y trois semaines à Christchurch (NZ), tremblement de terre, éboulements, destruction totale, pénurie d’eau, d’électricité, vivre dans un monde moderne sans bénéficier du moindre confort, alors qu’il est là devant nous, mais les infrastructures de base ne fonctionnent pas dans ce type de situation, et pour cause.

Ce Japon extraordinaire pour ceux qui le connaissent, vient de subir une secousse de 9 sur l’échèle de Richter, j’ignorais que l’on pouvait même l’atteindre, je la pensais fictive cette valeur, une sorte d’or étalon de la secousse, mais non, rien à voir, car la barre vient d’être franchie et elle implique cette référence, une destruction quasi totale ; les raffineries sont en feu, les centrales nucléaires éteintes et fermées pour des raisons que l’on connait, des fuites sont déclarées présentant la catastrophe comme majeure, la désolation s’installe avec l’horreur et le Japon ne peut même pas pleurer ces morts car il ne les connaît pas, un train a été submergé avec tous ces passagers et a disparu, soit sous la boue, soit dans la mer, comment savoir ? On retrouve des wagons, ici et là négligemment abandonnés sur un sol boueux, l’horreur est absolue et si inattendue, mais peut-on jamais s’attendre à l’horreur.

Des conducteurs de véhicules ont été surpris par la violence de la vague, emporté par la déferlante, qui étaient-ils ? Personne ne le sait et peut-être ne le sauront nous jamais. Des êtres se sont éteints comme soufflés par une coulée de boue assassine, et nous sommes là bien à l’abris à se dire que l’on assiste au drame en direct comme si on y était.

Mais bon dieu ce n’est pas un feuilleton ou une fiction qui défile devant nos yeux et les hommes et les femmes qui sont submergés ne sont pas des acteurs mais des êtres chair et de sang, enfin, ils étaient vivants, ils étaient parents, enfants, importants ou pas, c’était des êtres humains qui avaient encore toute une vie à mener avant d’être fauché subitement.

Par miracle, dit-on, il y a peu de victimes, du moins le pense-t-on, mais les dégâts s’élèveront a des milliards de yen, et qui paiera dans une telle situation de crise économique où c’est chacun pour soi et dieu pour tous ?

À Christchurch (NZ), on estime le coût de la reconstruction à près de 300 Billions de dollars, dans un pays déjà surendetté, qui doit à ses bailleurs plus de 3OO millions de dollars par jour, c’est donc une parfaite faillite en dehors de la catastrophe humaine, car qui pourra payer et qui payera ?

Ne serait il pas temps de s interroger sur la folie économique qui régit cette société, ne serait il pas temps de réaliser que l’argent est une valeur imaginaire qui détermine absolument n’importe quoi, dont des valeurs incohérentes selon les avis déterminés de certains spéculateurs qui ne voient qu’une chose, le bénéfice pour s’enrichir aux dépens des autres.

Des petits malins décident de la valeur des biens immobiliers, pour qui, pour quoi ? Pour tronquer la valeur véritable d’un cube de béton et de quelques fils électriques et constituer un trésor sur le dos d’imbéciles qui croient naïvement à la valeur des choses. Mais une fois votre maison, villa emportée par une coulée de boue, quelle valeur a-t-elle, il y a 3 seconde elle valait trois millions de dollars, 3 seconde plus tard, elle ne vaut plus rien, qu’est-ce à dire ? Quel est le sens de cette réalité, de cette vérité ?

Et la question qui doit être posée : Que vont faire les assurances qui ont engrangées des milliards de bénéfices durant des années, à présent, il va falloir payer, c’est « payback » et vont-elles faire comme en Australie à Brisbane :

- Ah vous étiez assurés contre les pluies d’en haut pas celle d’en bas.

Diront-ils à nos amis Japonais :

-   vous étiez assurés contre les tremblements de terre, pas contre le Tsunami.

Ils en seront encore capables. En revanche, pour ceux qui ont connu des catastrophes naturelles, pour ceux qui y ont échappées comme c’est mon cas, il est certain d’une chose, nous ne serons plus jamais les mêmes qu’avant.

Avant la perte de l’innocence et la conscience de la vie et de la mort réunies en l’espace d’un instant destructeur. Notre perception des choses, des gens, tout a été chamboulé par quelques secondes dans une vie. Nous sommes marqués au fer rouge jusqu’au fond de notre âme, à présent, un bruit suspect, un grondement, une rumeur, un tremblement de sol, tout devient dès lors inquiétant et le sommeil laisse place à l’anxiété au quotidien, nous devons dès lors être prêt à tout et à tout instant.

Avec cette perception vient la conscience, et les discours de nos ministres, présidents, journalistes, et je ne sais quel autre imbécile arrogant qui a toujours son mot à dire sur tout et n’importe quoi, tout cela nous passe désormais au-dessus de la tête, car ces idées, ces discours n’ont pas la moindre importance face à la réalité de l’instant tragique, face au sens même de la vie en situation de vie et de mort.

Au lieu de contempler sa petite vie misérable, ne devrait-on pas porter un regard aimant vers ceux qui ont tout perdu ?

Notre devoir ne devrait-il pas s’orienter vers la charité chrétienne pour aider nos frères de souffrance, car ce qui leur arrive peut très bien nous toucher et risque de nous frapper avec les effets rétroactifs du nuage radioactif au Japon, car je puis vous assurer, que les Français ne pourront affirmer cette fois-ci que le nuage japonais ne passera pas les frontières et aucun douanier ne pourra demander ses papiers à une poussière radioactive poussé par les vents capricieux, Tchernobyl nous a déjà servi de leçon et les autorités françaises sont déjà très habituées à la politique du mensonge, car les effets et conséquence de ces pollutions prennent plusieurs années, le mal se dilue et il est toujours difficile de pointer le coupable.

Nous vivons une époque formidable…