L’iPad 2 a été lancé aux États-Unis. Ce nouvel appareil n’offre pas toutes les fonctionnalités que l’on retrouve chez certains de ses concurrents. Par exemple, il n’y a pas de port USB et aucune fente pour ajouter une carte mémoire. Même si Apple ne propose pas un appareil qui en théorie offre plus de potentiel que ses concurrents, il demeurera le leader incontesté de ce marché pour l’année 2011 et possiblement 2012.
Je ne m’attarderai pas aux nouveautés qu’offre l’iPad 2 qui ont été rapportées des milliers de fois sur les blogues et médias spécialisés. Ce qui m’intéresse, c’est la stratégie qu’emploie Apple pour maintenir sa domination sur ce marché.
Un lancement en deux temps
Le lancement de l’iPad s’est toujours fait volontairement ou non en deux temps. Dans un premier temps, Apple offre son appareil aux consommateurs. Dans un deuxième temps, Apple dévoile une révision majeure qui améliore son système d’exploitation, ajoute de nouvelles fonctionnalités et par ricochet son utilité. C’est en quelque sorte un deuxième lancement.
L’iPad, une tablette à prix compétitif
Au cours de sa présentation, Steve Jobs a mentionné que le prix du iPad n’est pas très élevé. C’est vrai qu’il est relativement faible si on le compare à des tablettes de qualité similaire. À ce sujet, il y a un article du New York Times (NYT) qui analyse les raisons pour lesquelles Apple réussit à offrir une Tablette à relativement bon prix tout en maintenant une marge extrêmement intéressante.
Comme le mentionne le NYT, l’une des raisons qui permettent à Apple d’arriver à offrir une tablette à un prix très compétitif réside dans les réserves monétaires évaluées à 60 milliards de dollars que possède cette entreprise. Elles ont permis à Apple de créer des alliances stratégiques avec des fournisseurs qui fabriquent des composantes essentielles à la conception du iPad.
Le NYT voit aussi deux autres facteurs importants. Le microprocesseur du iPad 2 est conçu par Apple, ce qui réduit les frais de licences et brevets à payer. De plus, Apple vend ses produits directement aux consommateurs en utilisant son réseau de boutique Apple Store et son système de vente en ligne. Il y a donc évidemment moins d’intermédiaires.
Les applications
Les applications sont extrêmement importantes, encore une fois Apple domine outrageusement à ce niveau. Les applications pour l’iPhone fonctionnent sur l’iPad. Cependant, il y a plus de 65 000 applications conçues spécifiquement pour la tablette d’Apple. Alors qu’environ uniquement une centaine d’applications sont offertes pour les tablettes Android.
Les autres tablettes
Actuellement, la seule alternative intéressante à l’iPad c’est Android. Nul doute que ces tablettes s’accapareront une part intéressante du marché dès cette année. Cependant, la version tablette d’Android en est à sa première version et reste à être optimisée et améliorée.
Quant aux autres tablettes comme la BlackBerry PlayBook ou la HP TouchPad, elles ne sont pas encore disponibles. Ce sont des tablettes qui en seront à leur première version et sans doute qu’uniquement quelques centaines d’applications seront disponibles lorsqu’elles seront lancées. La PlayBook connaîtra sûrement un certain succès dans les organisations qui utilisent déjà la technologie de RIM (BlackBerry). Par contre, il en va tout autrement pour ce qui est du marché consommateur.
Si vous êtes à la recherche d’une tablette, à mon avis l’iPad demeure toujours la référence pour cette année. Beaucoup d’applications, un vaste écosystème et surtout un appareil qui est extrêmement simple à manipuler. Et-vous, comment pensez-vous que ce marché évoluera d’ici la fin de l’année?
Benoit Descary