Publié le dimanche 13 mars 2011 à 11H00
« La Grande Librairie » devrait être remboursée par la Sécurité Sociale ! Et c'est mieux que le Prozac. Selon votre problème je vous fais un ordonnance : une page de Proust pour les neurasthéniques à prendre avant de se coucher, une page de Robert-Louis Stevenson pour ceux qui sont déprimés… » Photo : Christophe Fillieul
Trois ans à peine après son lancement, « La Grande Librairie » est devenue l'émissionde référence en matière d'actualité littéraireà la télévision. Est-ce une surprise pour vous ?
J'ai un regard assez distant là-dessus. Je ne suis pas animateur de télévision : je suis un fou furieux de littérature, je suis un lecteur, je suis un journaliste, pas nécessairement capable de faire demain une émission de jeux ou de politique, ce n'est pas ma tasse de thé. Ce qui m'amuse, c'est de dire : « est-ce qu'on peut redonner aux gens le goût de la lecture et, par-delà, le goût du merveilleux, de l'imaginaire, dans une époque où la morosité est ambiante, où la vulgarité est partout, où la pub, le zapping, la téléréalité, bref tout un tas de fausses valeurs envahissent ce que l'on appelle le marché ? » Il y a tout un tas de raisons pour résister à cela, et la lecture est un acte de résistance.
Lire serait donc un antidote à cette morosité, cette généralisation de la vulgarité que vous évoquez ?
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