Tout d’abord un peu d’histoire.
La UFL (United Football League) est née en 2009 avec 4 équipes : New-York, Las Vegas, Orlando et San Francisco. La première saison a comporté 6 parties et la plupart des équipes ne possédaient pas de domicile fixe à cause de divergences contractuelles. Tout de même, la ligue nomade a survécu pour la saison 2010 où une équipe s’est ajouté au groupe : Omaha. Par contre, New-York est déménagé à Hartford et San Francisco réside maintenant à Sacramento. Pour cette deuxième saison, 8 matchs ont été disputés et quelques réseaux mineurs de télévisions ont manifesté de l’intérêt envers la jeune entreprise. Après plusieurs rumeurs et négociations pour notamment augmenter la ligue à 8 équipes, Huyghue a annoncé en conférence de presse récemment que la UFL allait demeurer avec le format actuel de cinq équipes dans les villes suivantes: Hartford, Las Vegas, Omaha, Sacramento et la Virginie. Présentement, la saison 2011 devrait début à la fin du mois d’Août.
Les impacts d’un ;ock-out dans la NFL
Jim Fassel, l’entraîneur et le directeur général des Las Vegas Locomotives, croit fermement que le conflit de la NFL trainera en longueur jusqu’à au moins Septembre. Si tel est le cas, la UFL sera certainement dans la mire d’un ou deux réseaux de télévisions (Comme Spike qui a déjà épaulé la XFL jadis) et pourra amorcer sa saison 2011 sans l’ombre de la NFL. Aussi, certains joueurs de la NFL chercheront à se libérer de leurs obligations contractuelles pour aller gagner un peu de sous dans la UFL. Clairement les vedettes établies de la NFL ne feront pas le saut mais des joueurs moins à l’aise financièrement seront certainement tenté par un chèque de paye, même moindre, pour continuer à vivre durant le conflit. On parle d’environ 10 000$ par semaine pour jouer dans la UFL, ce qui n'est pas négligeable.
Si l’on retourne en 1987 durant le conflit entre la ligue et la NFLPA, 3 matchs ont été disputés avec des joueurs remplaçants et les auditeurs étaient au rendez-vous. Huyghue sait que son produit est meilleur que ce qu’une NFL de réservistes pourrait offrir et la UFL devrait certainement bien se positionner chez les partisans pour les années à venir advenant une telle tournure d’évènements.
Qui plus est, une saison fructueuse pourrait positionner la UFL comme une légitime ligue mineure pour la NFL et bénéficier d’un partenariat financier et structurelle avec l’organisation mère (Un peu comme la NBA D-league qui fonctionne de mieux en mieux). Aussi, le bruit court qu’un des réseaux majeurs pourraient certainement être tenté par la diffusion de la UFL si la NFL n’est plus dans le portrait. Ne soyez pas surpris de voir la UFL dans le portrait cet été si tout stagne au niveau des négociations entre les propriétaires et les joueurs de la NFL.
Et la CFL?
Ce fut prouvé par le passé, la CFL n’intéresse pas les américains et n’est donc pas viable pour un diffuseur sérieux. Ici au Canada les partisans sont accoutumés aux règlements et au type de football offert par la CFL mais aux États-Unis, le produit n’est clairement pas aux goûts du marché. C’est pourquoi les joueurs de la NFL, entre la UFL et la CFL, vont clairement pencher vers la UFL qui offre des règlements similaires à ceux de la NFL et surtout une citoyenneté américaine, ce qui est non-négligeable surtout pour des contrats de courtes durées.
Donc pour répondre à la question initiale, on croit que la UFL pourrait grandement bénéficier du lock-out et, dans une certaine mesure, servir de substitut adéquat pour les fans finis de football. Une chose est sûre, la UFL est supérieure à ce qu’offrait la NFL Europe et surtout l’infâme Arena Football League alors ne négligeons pas l’alternative même si, au fond, on regardera Sportscenter à tous les jours pour savoir si la NFL est finalement de retour.
-ARTICLE ÉCRIT PAR STÉPHANE MORNEAU-