« Le beau est dans la nature, et se rencontre dans la réalité sous les formes les plus diverses. Dès qu’on l’y trouve, il appartient à l’art, ou plutôt à l’artiste qui sait l’y voir. » Ainsi s’exprimait Courbet le jour de noël 1861 devant l’auditoire de jeunes artistes de son atelier éphémère de la rue Notre-Dame-des-Champs à Paris.
Gustave Courbet, en rupture avec tous les académismes de son époque, propose un nouveau regard sur la nature et les êtres, pris sur le vif, un regard socialement libre. En peignant les paysages de la nature de sa vallée natale, l’identité du peintre réaliste s’est confirmée.
« L’imagination dans l’art consiste à savoir trouver l’expression la plus complète d’une chose existante, mais jamais à supposer ou à créer cette chose mê̂me.» Gustave Courbet, 1861.
Quand à trente ans, en 1849, au seuil du succès, Courbet affirmait son indépendance face à la société, en clamant qu’il fallait « encanailler l’art», il se justifiait en ajoutant qu’il y avait trop long-temps que les peintres, ses contemporains, faisaient « de l’art bon genre à la pommade [...] de l’art à idée ». Saisi d’enthousiasme pour le réel, il affirmera bientôt : « [ Je suis] l'élève de la nature [...] je n'ai eu que moi-même pour maître ».