Un accident #nucléaire majeur est-il possible en #Alsace ? #Fessenheim qu'en pense @nkm ?

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Changeons ... pour changer le monde, c'est notre seul vrai pouvoir !

Les images de l'explosion du réacteur n°1 de la centrale Fukushima Daiichi , n'en finiront pas de marquer les esprits. Lorsque Tchernobyl explosa , il n'y avait pas de caméra, la chose était abstraite , le monde entier découvrait le résultat d'une explosion et l'Urss avait tout fait pour minimiser la catastrophe. La France avait dans le même temps inventé un nouveau code de la circulation pour les nuages radioactifs ! N'ayant pas ses papiers, le nuage sera définitivement refoulé à la frontière. (sic)

Ainsi , même avec un Tchernobyl en Europe, la doctrine nucléaire de la France n'avait pas été modifiée, rétrospectivement c'est l'accélération de la nucléarisation du pays qui sera faite, sans aucun débat public. L'arrivée du très dangereux EPR scellera le dispositif.

Avec 58 réacteurs en service la France est dans le top des nations, mais avec 58 réacteurs c'est aussi 58 risques potentiels d'accidents ... et plus la centrale est vieille, plus le risque est important.

C'est pourquoi depuis des années , des citoyens , des associations, des collectifs, des élu"e"s, etc. demandent la fermeture de la centrale de Fessenheim, sans aucun résultat pour le moment. Cette centrale qui est âgée de 30 ans fait l'objet actuellement de travaux afin de prolonger son activité pour 10 ans.

Un accident nucléaire majeur est-il possible en Alsace ?

Tout d'abord, il faut savoir que la centrale nucléaire de Fessenheim est construite sur une faille sismique , le fossé Rhenan , le gouvernement français n'ignore pas la chose :

"Lors d’une réunion du club Risques au printemps 2006, les scientifiques de l’équipe du Professeur M. Granet de l’Institut de Physique du Globe à Strasbourg, sont venus expliquer aux services de l’Etat les phénomènes de séismes et leurs actiovités de recherche sur ce thème.

Le fossé rhénan est un zone de failles et la sismicité de la zone est connue de longue date pour être relativement importante. On cite souvent le séisme de Bâle de 1356 qui a marqué l’histoire comme étant particulièrement dévastateur. Des recherches sont menées pour mieux comprendre les facteurs influençant l’ « accélération » du sol.

Le réseau national de surveillance sismique est également basé à Strasbourg. Il permet de suivre les séismes se produisant sur le sol français ainsi que chez les voisins suisses et allemands dans le cadre d’une coopération."

Les centrales nucléaires et les zones sismiques ne font pas bon ménage, l'IRSN a fait de cet aléa un dossier :

"Pour concevoir une installation nucléaire, il importe de bien identifier les séismes susceptibles de produire des effets à l’endroit où l’installation sera construite. Ensuite, il faut définir les « séismes de référence » à prendre en compte pour dimensionner l’installation de telle sorte qu’elle résiste à ces séismes. L’évaluation de l’aléa sismique, c’est la détermination de ce niveau de référence. En France, la Règle Fondamentale de Sûreté (dite RFS 2001-01) précise la démarche pour évaluer l’aléa sismique sur les sites des installations nucléaires."

La carte des séismes en France est aussi spectaculaire, qu' inquiétante :

Les séismes actuels (mesurés par les réseaux d’instruments) sont répartis le long de zones de failles et de plissements héritées de temps géologiques très anciens (quelques centaines à quelques dizaines de millions d’années). Les zones les plus actives sont les Pyrénées, les Alpes, le Jura et le Fossé rhénan. On trouve également une sismicité notable dans le Massif Armoricain et le Massif Central. En revanche, les Bassins Parisien et Aquitain présentent eux une activité sismique très faible. Au total, le territoire compte depuis 1980 une dizaine de séismes de magnitude supérieure ou égale à 5.

Figure 1 : Sismicité en France entre 1963 et 2007. Les localisations épicentrales et les magnitudes (supérieures à 3) ici présentées sont celles calculées par le CEA et le RéNaSS.

Données historiques
Les données historiques de la base nationale SISFRANCE montrent une répartition similaire de la sismicité, avec des épicentres plus nombreux dans les Pyrénées, les Alpes, le Fossé rhénan et le sud du Massif armoricain. Dans cette base, on compte un peu moins de 200 séismes ayant causé des dégâts aux bâtiments, avec des intensités épicentrales supérieures ou égales à 7.

Figure 2 : Sismicité en France métropolitaine de 217 av. JC à 2007. Les localisations épicentrales et les intensités macrosismiques associées (supérieures à III) ici présentées sont celles du catalogue SisFrance version 2000 (IRSN/EDF/BRGM). L’intensité 9 sur l’échelle MSK 1964, intensité macrosismique épicentrale maximale reportée en France, correspond à des destructions de nombreuses constructions quelquefois de bonne qualité, et à des chutes de monuments et de colonnes.

A l’échelle de l’Europe, la France Métropolitaine est une région à sismicité modérée, qui a cependant connu plusieurs séismes destructeurs dans le passé, comme en témoignent les archives historiques :
   - Le séisme de Bâle (près de la frontière entre la France et la Suisse) de 1356
   - Le séisme de Bigorre en 1660
   - Le séisme de Remiremont de 1682
   - Le séisme de Bouin de 1799
   - Le séisme ligure de 1887, produit en mer près de la côte ligure italienne
   - Le séisme de Lambesc de 1909

En mettant en parallèle la carte des risques sismiques avec la carte des centrales nucléaires ...

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... On peut se poser des questions sur la présence de centrales nucléaires dans des zones à risque ?

C'est à partir de maintenant que les choses vont devenir très sérieuses, il va falloir être attentif, pourquoi ?

Parce que le jeu du lobby nucléaire Français va se déployer , en terme de communication , vous allez entendre une chose redondante :

Les centrales nucléaires japonaises certes construites sur des failles sismiques , ont toutes été arrêtées sans aucun problème. C'est le tsunami qui a suivi qui a empêché le système de refroidissement de fonctionner !

Ce discours tourne déjà bien en boucle, et vous pouvez me croire que vous allez encore l'entendre pendant longtemps.

Pourtant en regardant les vidéos disponibles, je n'ai pas vraiment l'impression que le tsunami a touché la centrale de Fukushima (si vous avez d'autres infos dites le moi)

En explosant en direct et sur toutes les TV du monde, la centrale nucléaire de Fukushima montre clairement le danger du nucléaire. En marquant les rétines et les esprits des humains du monde entier, Fukushima peut elle être le point de départ d'une sortie du nucléaire ... espérons que ce drame serve pour une fois de leçon, en attendant de passer à un autre drame.

En Alsace la centrale nucléaire de Fessenheim qui a 30 ans est construite sur une faille sismique , il est temps de la fermer !

On ne va pas attendre un séisme non ... on va être moins con que ça , hein ? !