Gouvernement et musiciens congolais devront se concerter et mettre
la contribution les autorités des pays européens concernés pour trouver
une solution idoine à ce véritable fléau qu’est devenu le phénomène
« Bana Congo ».
Plus
déterminés que jamais, les désormais (tristement) célèbres Bana Congo
« ont de nouveau été à la base de l’annulation d’un concert de Werrason
et son groupe Wenge MMM, samedi dernier à Bruxelles.
Pourtant, des dispositions sécuritaires avaient été prises pour empêcher
que ne soit perturbée cette production du « Roi de la Forêt ».
L’ambassadeur de la Rd Congo en Belgique, Henri Mova Sakani s’était
impliqué personnellement, apprend-on. 60 véhicules de la police anti
émeutes avec un peu plus de 240 policiers avaient investi les lieux du
concert. Cela sans compter avec la détermination de quelque 450 « Bana
Congo » prêts a en découdre avec les forces de l’ordre pour exécuter
leur dessein d’empêcher la production de Werrason prévu à la salle
« Concert Noble » à Bruxelles.
C’est ce qui est arrivé. Pendant trois heures, de chauds affrontements
ont oppose les Combattants aux policiers, ce à la suite de quoi il y a
eu de nombreux blesses. Les vitres du bâtiment où devait se dérouler le
concert ont vole en éclats. Pendant ce temps, Werrason et 4 de ses
musiciens qui étaient déjà dans la salle y étaient coincés.
Curieusement, les « gros biceps » commis à la garde du leader de Wenge
MMM l’avaient lâché pour rejoindre le camp des protestataires aux prises
avec la police. A minuit 20 minutes, il a été annoncé l’annulation du
concert.
Les « Combattants n’ont pas cependant quitté les lieux en dépit du froid
glacial. Ils y sont restés jusqu’à 4 heures du matin, se distribuant du
café. Après le 19 février dernier où ils avaient réussi à mettre en
échec le même Werrason et Papa Wemba qui devaient jouer à la salle
Elysee Montmartre, les « Bana Congo » saluaient une nouvelle (et triste
victoire dans la danse et des chants.
Mais, jusques à quand continueront-ils à s’en prendre à de paisibles
compatriotes qui n’ont commis pour seuls péchés que d’être disciples
d’Orphée et d’aller divertir la diaspora congolaise et étrangère en
Europe aux sons de leur musique ?
Le vase a débordé. Gouvernement et musiciens congolais devront se
concerter et mettre la contribution les autorités des pays européens
concernés pour trouver une solution idoine à ce véritable fléau qu’est
devenu le phénomène « Bana Congo ».
Si ces derniers ont bien le droit de manifester, nul ne saurait leur
reconnaître celui d’empêcher les Werrason, Papa Wemba, Tshala Muana et
autres de faire leur travail partout sur la planète où le métier les
appelle. Qu’on se le dise.