L’infidélité au Cameroun est-elle devenue un principe de vie ? La propension des Camerounais(es) à tromper leurs partenaires pourrait nous conduire à répondre par l’affirmative.
Illustration (c) Art-Stok "Mon premier bureau", "mon deuxième bureau", "mon bon gar", "ma titus", etc….. Les expressions de ce genre sont récurrentes quand on écoute les Camerounais parler de leur vie sentimentale.
En effet rares sont ces hommes et ces femmes qui avouent vivre une relation sincère et honnête. Chacun confesse son infidélité même si en face de son partenaire, il reconnaît jurer d’être un ange.
A la question curieuse de savoir ce qui pourrait les amener à cette déviance morale et religieuse les réponses divergent : "les garçons m’ont déjà trop déçu et j’ai désormais décidé de ne plus faire confiance à un seul garçon", nous lance Martine, étudiante à l’université de Douala.
"Je voudrais être fidèle mais je fais face à des difficultés financières que mon partenaire ne peut résoudre.Alors que dois-je faire si n’est m’accrocher à un autre homme pour les moyens ?" nous confie Sandrine, une commerçante.
Les hommes également ne manquent pas d’arguments. "Je ne fais plus confiance aux femmes" avoue Bertin. Edouard un jeune cadre de banque de la place répond de façon ironique: "si chaque homme s’attachait à une seule femme, nombreuses resteraient sans mari car dans ce dehors, on dénombre plus de femmes que d’hommes".
Le phénomène a aujourd’hui pris une ampleur telle qu’il ne se passe plus deux semaines sans qu’une chaîne de télévision du pays ne fasse état d’une histoire d’infidélité qui à été mise à grand jour.
Il y a deux ans un commandant de la gendarmerie nationale a abattu à coups de balles un inspecteur de police, présumé amant de sa femme. Plus récemment encore à Deido à Douala c’est une femme qui tabassait une autre en plein carrefour, l’accusant d’être la "maîtresse" de son mari.
Dans ce désordre tous les moyens, même mystiques sont souvent bons pour s’arroger les faveurs et les grâces d’un homme ou d’une femme qu’on partage avec d’autres.
Aussi combien sont-ils ces hommes qui ont abandonné leurs épouses avec enfants pour aménager définitivement chez une maîtresse ? Combien sont ces femmes qui voulant conserver leurs maris leur ont administré, à titre de charme, une potion qui a eu les effets d’un poison mortel.
Vivement que le huitième commandement dicté par Dieu, à travers Moïse, à son peuple prenne un sens réel.
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Martin Kouonedji, le 12/03/2011