Le toit d’une centrale nucléaire s’est effondré dans la région du Japon la plus touchée par le tremblement de terre (d’une magnitude de 8,9 sur l’échelle de Richter) d’hier, ce samedi vers 15h30 (heure locale). Un réacteur nucléaire a été endommagé par une forte explosion dont les images font le tour du monde, après avoir été diffusées par la télévision japonaise NHK. Dans le monde entier, les experts s’interrogent sur la portée de la catastrophe.
L’explosion a touché l’un des réacteurs d’une centrale nucléaire de production d’électricité gérée par une société privée à Fukushima. La population est invitée à rester à l’intérieur des maisons et à se calfeutrer pour respirer le moins possible l’air contaminé.
Autour de la centrale, le niveau de radioactivité est largement supérieur à la normale selon les autorités.
Selon l’Autorité de sûreté nucléaire française, citée par Le Monde, la situation à la centrale nucléaire de Fukushima N°1, présenterait essentiellement un risque de fuite d’éléments radioactifs, plutôt que d’explosion nucléaire. « On n’est pas a priori sur un risque d’explosion de type Tchernobyl, mais plutôt sur un risque d’endommagement du réacteur, sans exclure qu’il y ait relâchement d’éléments radioactifs » explique Olivier Gupta, directeur général adjoint de l’ASN. « A ma connaissance, on est ici face à problème de maîtrise du refroidissement, comme à Three Mile Island, alors que Tchernobyl c’était un problème de maîtrise de la réaction nucléaire ».
En milieu de matinée, plusieurs médias français, comme Le Monde, s’efforçaient de rassembler en direct témoignages et avis d’experts.