Les 6 épisodes de la mini-série Frankencastle de Rick Remender & Tony Moore, tirée de the Punisher volume 8, éditions Panini comics (novembre 2010).
Résumé : Dans les précédents épisodes, au moment de Dark Reign, le Punisher en avait tellement fait baver à Norman Osborn que ce dernier l’avait placé en tête de la liste des personnes à éliminer. Castle avait usé de tous les artifices en sa possession et de sa science du combat pour échapper aux Dark Avengers, mais il avait fini par succomber devant un Daken sans pitié qui le découpa en morceaux avant de jeter son cadavre dans la rue…
Or, le voilà qui revient à la vie, dans un laboratoire tout droit issu d’un mauvais film de la Hammer, avec des monstres qui disent avoir besoin de lui…
Une chronique de Vance
Fallait oser quand même ! Ressusciter le Punisher, oui, ça c’est du classique. Certes, le fait qu’il ne soit qu’un humain normalement constitué, uniquement doté d’une soif de revanche et d’une persévérance hors norme associées à un sens tactique aigu et une connaissance exhaustive de tout ce qui peut servir au combat, ne plaidait pas en faveur d’un retour parmi les vivants en fanfare, façon X-Men par exemple. L’option Elektra aurait pu tout aussi bien être envisagée (ressuscitée par magie noire). Mais non, Remender a choisi assez cyniquement d’ancrer le retour de ce personnage atypique dans un contexte particulier teinté de revival zombi : et le voici donc revenu parmi les vivants mais tout de même mort, avec un corps rapiécé et un esprit pas totalement clair, ranimé pour servir une cause qui lui échappe un peu. Car si la Légion des Monstres lui a redonné un semblant de vie, c’est parce qu’elle a besoin d’un soldat capable de protéger tous les parias de l’humanité contre une armée implacable qui les détruit tous un par un : Morbius, la Momie, le Loup-garou et l’Homme-chose ont besoin du savoir-faire de Frank Castle – et bien entendu, il refuse.
Dans un premier temps.
Ensuite, voir ces pauvres hères massacrés alors qu’ils tentent de trouver refuge dans les tunnels des Morlocks, ça vous fait très vite changer d’opinion.
Et c’est donc reparti pour un tour.
L’intérêt de cet arc réside aussi dans les situations surréalistes dans lesquelles va se retrouver le Punisher, les récits de ses nouveaux congénères mêlant amertume et ironie (pour certains épisodes, ils ont eu le bon goût de faire appel à d’autres dessinateurs au graphisme plus proche de ce qui se faisait à l’époque où ces créatures étaient les héroïnes de leur propre série). Et puis n’oublions pas qu’il s’agit de Castle : on aura donc droit également à des séances de combat épiques où notre homme va utiliser au mieux un corps désormais bien plus résistant et endurant.
Humour noir et baston : une recette qui finalement sied parfaitement à notre redresseur de torts.
Ma note : 3,6/5