Après notre départ d'Igoumenitsa le 24 Février, nous avons marchés en direction d’Ioannina, située à environ 100km. Traversant des paysages magnifiques à travers les montagnes et la campagne, où les route vous mènent en zig zag et en altitude (un peu plus de 1000 mètres), ce furent sur des lieux haut perchés que nous avons passés la plupart de nos nuit, dans notre tente, souvent en compagnie d'un petit feu, histoire d'adoucir un peu les températures, qui sont un peu fraîches ces derniers temps. Mais nous avons quand même fini par arriver à destination, après cinq jours de marche.
Et c'est chez Konstantinos, un couchsurfeur, que nous allons être hébergés. Afin de nous fixer un point de rencontre, nous
l'appelons donc depuis une cabine téléphonique, et ce grâce à une charmante demoiselle qui nous a gracieusement offert sa télécarte. Mais voilà, Konstantinos n'est de retour en ville qu'à 17h30
et il est à peine 11h30. Nous en profitons donc pour faire un petit tour de la ville qui a l'air plutôt sympa, et pas mal grande aussi.
Donc après une bonne promenade autour du lac, et dans la vieille ville, c'est devant la porte du château que nous retrouvons
Konstantinos, une vraie pile électrique. Une fois les présentations faite (en anglais cette fois) celui-ci nous accompagne à l'endroit où l'on sera héberger, c'est-à-dire dans un genre de petit
studio dans lequel il ne vient que pour voir la famille. Après nous avoir rapidement expliqué ce qu'il y avait à savoir, mais aussi ce qu'il y avait à voir aux alentours, Konstantinos,
apparemment très overbooké, nous laisse livré à nous même.
En effet, durant les deux jours passés à Ioannina, nous avons seulement réussi à l'avoir par téléphone. Même les au revoir se sont fait par téléphone. Du coup nous n'avons même pas pu faire une photo ensemble. C'est un peu dommage, car on avait pleins de question à lui poser, pour une fois qu'on a quelqu'un qui nous comprend. Mais bon, c'est pas grave, il nous a quand même permis de passer deux nuits bien au chaud et à l'abri des intempéries... Car oui, il a pleut à Ioannina, et comme par hasard le jour où l'on voulait aller visiter les alentours de la ville. Du coup, nous avons juste fait une petite visite de l'enceinte du château, puis nous nous sommes rentrés et nous sommes occupés à faire quelques recherches avant de nous reposer un peu.
Nous reprenons ensuite notre route le lendemain, c'est-à-dire le 03 mars, et entamons notre marche en direction de Metsovo, notre prochaine destination. Et nous ne sommes pas aux bout de nos peines, ni de nos surprises. Car si on croyait en avoir fini de monter et de zig zaguer, on se trompait. Car la route pour aller à Metsovo zig zaguait encore plus à travers les montagnes, et nous faisait monter encore plus haut en altitude (1500 mètres). Et à ces hauteurs là, il commence vraiment à faire froid, et puis la neige n'est pas très loin non plus. Et je crois bien que nous y allons en plein dedans. Non mais, qui a dit que les hivers étaient doux en Grèce?? Au sud, certainement, mais nous, on est très au Nord, donc la chaleur ce ne sera pas pour tout de suite.
Bref, malgré ça, nous n'avons pas étés déçu, car les paysages aussi étaient encore plus beau, et se retrouver au dessus des
nuages, au dessus de tout, c'est tout simplement incroyable. C'est ce qu'on appelle avoir la tête dans les nuages. Puis les gens étaient plutôt sympas. On nous arrêtait souvent pour nous demander
d'où l'on venait et qu'est-ce qu'on faisait. Nous avons même eu droit à un petit passage avec Kostos, un allemand qui nous a embarqués dans son van et grâce auquel nous avons gagné une dizaine de
kilomètres.
Sans oublier Hélène, une femme qui nous invite dans son café, et qui a offert tout pleins de choses pour reprendre des forces.
Le café, des petits gâteaux, des oranges, et une petite liqueur faite maison. Que du bon! Et pour finir, avant d'arriver à Metsovo un groupe de jeunes nous ont proposé un passage pour Trikala.
Mais cette fois-ci nous avons refusé car cela nous faisait avancer de beaucoup de kilomètres, et c'est pas notre but. Une dizaine de kilomètres ça peut aller, mais après c'est trop, et on ne veut
pas abuser non plus.
Ceci dit, nous sommes finalement arrivés à Metsovo aujourd'hui en début d'aprèm. Et le paysage a bien changé depuis notre départ d’Ioannina. On ne s'était pas trompé, c'est bien vers les monts enneigés que nous nous sommes dirigés, et Metsovo est en plein dedans. Nous qui ne pensions pas revoir la neige de si tôt, eh bien on s'est trompé. Mais bon, c’est pas grave, c'est ça l'aventure. Nous allons donc passer la nuit ici dans une charmante chambre d'hôte proposé par un sympathique monsieur pour un prix fort raisonnable, et nous en profiterons également pour étudier nos prochaines étapes, et nous préparer à affronter la neige et les basses températures qui nous attendent, car c'est loin d'être fini. En effet, pour nous rendre à Météora, notre prochaine destination, il nous faudra passer par le col de Kataras, qui nous fera monter à plus de 1600 mètres d'altitude, et lequel n'a pas échappé non plus à la neige. Donc on verra bien ce que ça donneras et on vous tiendra au courant de tout ça au prochain épisode. Je sens qu'on va se les geler...