Magazine

Etat chronique de poésie 1157

Publié le 12 mars 2011 par Xavierlaine081

1157 

Aux peuples tunisiens et égyptiens 

Que votre chant fut beau 

Au soir de liberté non surveillée 

Vous éclatiez en jeunesse éternelle 

Le monde avec vous resplendissait d’une lueur nouvelle 

Les tyrans évanouis 

Avec leurs coffres et leurs avidités blêmes 

Votre hymne nous invitait à la résurrection 

Car morts nous étions en ces horizons d’ennuis 

Nos cadavres faméliques erraient en des rues désertes 

La misère avait accompli son œuvre 

Nul ne sortait plus de peur de dépasser les limites admises 

Chacun vaquait en l’étroite surveillance de ses moindres actes 

Non que l’atteinte vienne du pouvoir lui-même 

Mais il avait su induire les craintes utiles à sa sournoise richesse 

Sur les trottoirs de l’injustice 

Femmes et enfants portaient masques de détresse 

Main tendue sans que nul ne puisse plus rien y jeter 

Pas même l’ombre d’une bonne conscience piteusement rachetée 

Vous péroriez sur des ondes à votre solde 

D’autres fuyaient avec valises de dollars 

Vous étiez l’image piteuse d’un monde en déroute 

Celui qui ne se reconnaît qu’au travers des tristes soumissions 

Votre voix sonnait faux comme à l’accoutumée 

Votre visage n’était que rictus de mépris 

Nous avions pris nos distances prudentes 

Préférant la voix d’un peuple clamant sa liberté 

A vos sournoises péroraisons de haine tissées 

Quel beau visage à la jeunesse 

Aux joues peintes de joie de vivre 

Ce chant vous ne savez l’entendre 

Enfermé que vous êtes dans vos principes d’un autre siècle 

Que vous ne le sachiez pas ne peut nous étonner 

Mais la page d’un siècle d’infamie fut tournée 

C’était il est vrai avant votre arrivée 

Ce qui vient a les pupilles brillantes 

D’un bonheur que vous ne pouvez tolérer 

Dans votre rictus permanent de cynique avidité 

Un monde se dessine qui tourne le dos au vôtre 

Il ne se reconnaît dans aucun de vos fanatismes 

Boit à la source d’eau pure d’une vie à inventer 

Que ses comptes soient vides n’a plus aucune importance 

La vie se tient ailleurs qu’à l’abri de vos coffres 

Nous tenons 

A bout de plume 

L’espérance 

En étendard 

De la jeunesse du monde 

Manosque, 12 février 2011

©CopyrightDepot.co 00045567

sceau1.gif
 


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Xavierlaine081 5039 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossiers Paperblog