Virginie aime les gens. Elle les écoute, les regarde, les ressent.
Des années elle a tenu vaguement un blog sur lemonde.fr, ce pourquoi je la connais personnellement. Mais les liens du monde.fr se sont effilochés, comme le journal lui-même qui ne sait plus sur quel sein se dévouer (comme disait un vieux client…).
Alors Virginie s’exprime autrement. Un peu rétive à fesses-book, où règne le superficiel sauf entre gens qui se connaissent vraiment, elle écrit. (Mais vous pouvez l’y retrouver quand même). Toujours le dessin avec la plume. Après tout, une plume sert à tout. Venant d’oiseau, elle aide à s’envoler.
« A la fin des années 60, une adolescente est hospitalisée dans un institut tenu par des religieuses », allèche-t-elle. La fille est atteinte d’une scoliose évolutive qui va la tenir 18 mois clouée sur un lit d’hôpital. Mais vaut-il mieux souffrir de suite un peu plus ou à petit feu toute sa vie ?
Cette grave question va l’occuper, aidée par le carnet de citations que lui a confié son petit frère. Car on est pas seul dans la vie, il suffit de tisser des liens. Ne pas s’enfermer dans son carcan d’égoïsme ou de souffrance. Lutter. Pour vivre.
Au texte simple qui remue les grandes questions répond le dessin tout de tendresse. Son parti-pris comics aide à avaler l’émotion. Il fait partie intégrante de l’expression.
Vous pouvez le commander, l’offrir ou même le télécharger pour le prix d’une Indignation (mais c’est nettement plus vaste et plus durable…).
Virginie Ducoulombier, A chacun ses petits bonheurs, mars 2011, éditions de la Vaguelance (www.lulu.com), 152 pages, €10 en vrai livre dimensions 10.8×17.5 cm ou €4 en téléchargement PDF.