Ca fait partie de ces sessions où la baston est de rigueur. Sur un gros coup de ras le bol, je me suis dit qu’un coup de surf serait sans doute réparateur. Me voilà donc en direction du Grand Crohot avec à la clef une sortie de Bordeaux purement infernale. Mais bref, une fois sur place les conditions soutenues semblaient tout de même favorables. Mais la Gironde reste la Gironde. Premier écueil : le passage de la barre. Une épreuve de 35 minutes en 9 pieds à se prendre des claques et du jus dans les baïnes pour, finalement, trouver une petite passe à 800 mètres de mon point de mise à l’eau. Mais la mouise sait parfois se faire particulièrement constante. A quelques dizaines de metres de la safe zone, une série bien grasse a eu l’idée de me ramener quasiment au point de départ, avec en prime un premier coup de flip, trois vagues successives ayant quasiment eu raison de mes réserves d’oxygène. Option « c’est bleu, c’est blanc, c’est long, c’est où la sortie »… Après 3minutes de récupération, re-direction le pic en mode bataille mais atteint cette fois ci en seulement dix minutes. Et là, je dois avouer que certaines séries étaient vraiment grasses et m’ont imposé la conclusion suivante : 40 minutes de bataille hardcore, c’est pas forcement top pour engager une nouvelle bataille avec des bombasses, les bras, dans ce genre de configuration, étant relativement les bienvenus. J’ai donc opté pour une sortie honorable avec un gentil paddling vers la plage. Jusqu’au moment où, de nouveaux, je suis passé à table avec l’arrivée d’une nouvelle série… m’imposant un mode washing machine en programme rinçage/essorage long. Mais en plus flippant encore puisque cette fois-ci l’oxygène fut particulièrement long à revenir dans les poumons, sans compter que ces derniers reçurent, in fine, un joyeux mélange air/eau, peu propice à une combustion naturelle oeuvrant généralement dans cette partie de mon anatomie. Bref, la Gironde m’a presque eu cette fois-ci. Ce n’est que partie remise. D’ailleurs je viens tout juste de recevoir un message de Kenny indiquant un plan pour demain matin aux aurores. Ahhhh, vengeance !
ps : merci a surf-report.com pour la photo.
ps2 : en ce jour sombre, cette expérience malheureuse renfonce la pensée amicale que j’ai pour mes amis japonais qui doivent subir une épreuve réellement hors du commun. Un Tsunami de cette ampleur doit être tout simplement impitoyable…