Alors que l’OTAN et Nicolas Sarkozy en tête réfléchissent à bombarder la Libye, certains leaders de l’Amérique latine sont opposés à une intervention militaire.
La plupart des dirigeants du continent latino-américain sont d’accord pour reconnaître qu’une intervention militaire prolongerait le conflit déjà existant en Libye. Le président vénézuelien Hugo Chavez a proposé l’envoi d’une délégation à Tripoli afin d’effectuer une médiation entre les forces armées du colonel Kadhafi et les rebelles. Une initiative qui a été applaudi par plusieurs dirigeants de la région.
Le président bolivien Evo Morales estime « que la volonté du peuple libyen doit être respecté et les pays doivent être en mesure de choisir le modèle économique et le gouvernement qu’ils souhaitent. Il me parait logique que la Libye s’oppose à une intervention militaire de l’OTAN car c’est la souveraineté du pays qui serait en danger. » Rappelons que Morales a rencontré Kadhafi il y a deux ans lors d’une visite du leader libyen à La Paz.
Fidel Castro s’est aussi exprimé sur le sujet. L’ancien leader cubain a déclaré que « son pays était opposé à une guerre civile en Libye. Nous ne voulons pas d’une intervention étrangère et nous demandons un processus de pays immédiat pour le respect des droits civils. Je supporte la courageuse initiative d’Hugo Chavez.»
C’est également le cas du président uruguayen, José Mujica, favorable à la médiation de Chavez et prêt à apporter son aide si besoin. A noter que le Brésil, le Chili, la Colombie et le Mexique n’ont pas réagi à la proposition d’Hugo Chavez même si bon nombre de ses pays ont développé des rélations économiques et de coopération politique avec la Libye ces dernières années.
La seule voix discordante est celle du président du Nicaragua, Daniel Ortega qui a osé déclarer que « son ami Kadhafi, à qui je viens de parler, est engagé dans une grande bataille pour sauver son pays. » Une déclaration qui ne manquera pas de faire sursauter les défenseurs de la paix…