Le badminton actuel est un descendant du poona, un jeu indien qui se pratiquait avec des raquettes et une balle légère (des jeux similaires étaient également connus chez les incas et chez les indiens d’Amérique). C’est toutefois en Angleterre, plus précisément au « Badminton House » qu’en juillet 1873, la noblesse anglaise assiste à la première démonstration européenne du « poona », qui deviendra bientôt le badminton, du nom de la ville où il fut créé.
Selon la petite histoire, n’ayant pas de balle à disposition, les officiers en question, en villégiature dans la ville de Badminton voulurent tout d’abord adapter le poona à ce qu’ils avaient sous la main, et attachèrent quelques plumes à un bouchon de liège pour jouer.
Depuis, ce sport a conquis les continents, est devenu en 1992 un sport olympique, et l’on en compte au jour d’aujourd’hui plus de 100 millions de pratiquants dans le monde.
« Au jour d’aujourd’hui » : en voilà une drôle d’expression, n’est-ce pas ?
Parce que si tout le monde voit bien le côté doublé et insistant de « jour » et « aujourd’hui », c’est encore pire que ça, car « hui » signifiait « en ce jour » en ancien français… Et donc, le terme initial « aujourd’hui » constitue déjà un doublé, et lorsqu’il est précédé par « au jour », il signifie réellement « au jour de ce jour en ce jour », ce qui est un poil lourdingue.
Revenons au badminton, et plus précisément aux volants : saviez-vous qu’il en existe trois types différents ?
- Le volant avec tête et jupe en plastique est utilisé par les enfants, les scolaires débutants (pas utilisé au sein d’un club) ou sur la plage : très léger et résistant, l’inconvénient majeur est qu’il vole très loin.
- Le volant avec tête en liège et jupe en plastique, c’est le modèle utilisé pour les joueurs non classés : très résistant, idéal pour le loisir ou le scolaire mais ayant une trajectoire courbe, appelée « trajectoire parabolique ».
- Le volant avec tête en liège et jupe en plume : utilisé en compétition, plus fragile, mais ayant une trajectoire idéale. Cette trajectoire est habituellement appelée « trajectoire parachute », le volant montant en ligne droite puis descendant presque à la verticale, n’ayant plus de vitesse horizontale. Le volant est composé de 16 plumes d’aile d’oie, pèse 5 grammes, et est fabriqué a la main. Avec ces matériaux, on a déjà pu enregistrer des records de vitesse assez incroyable, avec des volants dépassant les 400 km/h !
J’avais appris avec étonnement un petit détail sur les volants en plumes : effectivement, on n’utilise pour leur confection que les plumes d’ailes gauches. Pourquoi gauches, effectivement ? Et que fait-on des plumes des ailes droites ?
Afin d’écrire cet article, j’ai fureté un peu partout à la recherche d’une explication avant de la trouver dans un texte consacré à la calligraphie : la plupart des calligraphes préféreraient les plumes de l’aile gauche car leurs tuyaux s’orientent vers la droite. A priori, pour ne pas s’éborgner bêtement…
Au badminton, utiliser toujours les mêmes ailes permet d’uniformiser le sens de rotation des volants pendant le vol (bon, moi, là, tout de suite, au jour d’aujourd’hui, je ne vois pas bien en quoi le fait que le volant vrille sur la gauche ou sur la droite change quoi que ce soit, mais ça doit avoir son importance !).
Ça ne nous dit pas ce que l’on fait des plumes des ailes droites des oies (à part des plumes de calligraphes gauchers, tu parles d’un marché), mais c’est une autre histoire…
Cet article, vous n’avez pas volé, est simultanément publié sur Memesprit !
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