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6 nations : l'Italie défie la France

Publié le 11 mars 2011 par Moodds

Europe - Six Nations - Samedi 12 Mars 2011
Samedi à 15h00, les Français affrontent l'équipe d'Italie à Rome, après une défaite particulièrement frustrante contre l’Angleterre. Que peut-on attendre de ce match ?
Si l’on en croit les statistiques, les italiens n’ont pas grand-chose à espérer. En effet, depuis leur arrivée dans le tournoi en 2000, ces derniers ont décrochés 5 fois la cuillère de bois (aucune victoire dans le tournoi), et il est clair et net qu’ils sont encore un cran en dessous des autres équipes participantes, qui ont, elles, une culture du rugby bien plus vivace. Pour donner une idée, les italiens n’ont gagnés que 7 matchs pour pas moins de 43 défaites, et, en coupe du monde, les Azurri n’ont jamais dépassés les poules. De quoi déprimer le plus fanatique des supporters.
Alors pourquoi continuent-ils à jouer ? Car, lentement, mais sûrement, le niveau augmente. Les Italiens, année après année, s’intéressent de plus en plus au rugby, qui gagne peu à peu en popularité. Presque la moitié du XV italien joue dans le top 14, et les clubs transalpins ont montrés qu’ils en avaient dans le ventre (la défaite de Biarritz en H-Cup contre eux en est un bon exemple).
Enfin, même si le niveau général de la sélection est bien plus faible que celui des autres équipes du Tournoi, elle compte dans ses rangs des joueurs redoutables et très expérimentés, comme Sergio Parisse et Mauro Bermagasco, pour citer les plus connus. Si le passé s’avère peu glorieux, et le présent difficile, les italiens savent parfaitement que l’avenir sera de plus en plus radieux au fil des ans, possédant de nombreux joueurs jeunes et talentueux. Enfin, rappelons les dires de Servat, l’un des meilleurs, si ce n’est le meilleur talonneur français, « les italiens joueront les duels jusqu’au bout, sans malice ou jeu avec ou contre les règles ». Pour Didier Retière, le pack italien « est terriblement redoutable, en dessous ou au dessus de la France ». Voilà qui promet d’âpres combats.
Il est inutile de présenter la France. Les Bleus, qui n’ont jamais perdus face aux italiens durant les VI nations, auront à cœur de se rattraper de cette courte, mais terrible défaite face à des anglais supérieurs dans quasiment tous les domaines. Malgré cela, peu de changements à prévoir. On retiendra surtout Sylvain Marconnet en 1 ère ligne, et la sélection de Sébastien Chabal en 3ème ligne.
Si les supporters français s’attendent à une habituelle victoire facile face aux italiens, il faudra penser à ne pas répéter d’erreurs. Les courtes défaites des italiens face à l’Irlande et au Pays de Galles le montrent. Année après année, l’Italie progresse, et viendra le jour ou elle luttera à égalité avec les autres pays. En tout cas, les amateurs de beau jeu risquent d’être servis. Les italiens sont très souvent qualifiés comme jouant, même selon leurs dires « comme ça », à l’instinct, loin des schémas souvent stéréotypés de certaines équipes. Si l’équipe de France parvient en plus à retrouver son célèbre French Flair, on sera en droit de s’attendre à de très belles choses. Et, espérons le, une victoire des français, sans humiliation pour ces italiens qui montrent, année après année, qu’ils sont peut-être les plus courageux de ce tournoi.


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