L'ancien Général en chef communiste Wojciech Jaruzelski a annoncé qu'il n'assistera pas à la béatification du défunt Pape Jean Paul II à Rome le 1er mai prochain.
Les nouvelles suivent le débat passionné en Pologne à savoir si il est approprié que l'ancien président s'occupe de ce qui est l'ultime étape du processus par lequel le défunt pontife sera fait saint.
En référence à « certaines voix dans la politique et dans la presse, » Jaruzelski a dit à l'agence de presse polonaise (PAP) qu'il a voulu éviter de créer "un prétexte pour pourtant l'information plus sensationelle et l'interprétation plus tendancieuse."
Jaruzelski a ajouté que sa santé n'était pas bonne, un autre facteur en l'incitant à faire cette déclaration.
Cependant, l'ancien président a souligné son rôle personnel dans la médiation avec le pape pendant les années crépusculaires de la guerre froide et de ses conséquences.
"J'ai eu huit entretiens directs avec Jean Paul II" a déclaré Jaruzelski, ajoutant que trois d'entre eux étaient après qu'il se soit retiré de la politique.
Néanmoins, Jaruzelski a joué un rôle dans l'installation de la loi martiale en décembre 1981. Jaruzelski est poursuivi par la justice pour crime communiste, le procès a commencé en septembre 2008 et a été levé un an après dû à sa mauvaise santé et a été ajourné dernièrement. (voir ici)
Plusieurs milliers de Polonais ont été internés pendant le reserrement, et environ 100 ont péri. Depuis 1989, Jaruzelski a toujours réclamé qu'il a présenté la loi martiale afin d'empêcher une invasion par Moscou, un argument qui n'a pas convaincu beaucoup d'historiens.
Un sondage récent réalisé par l'institut Homo Homini a suggéré que 61% des Polonais pensaient que Jaruzelski devrait être invité à la cérémonie.
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