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A Tokyo, "on est dans un état de tension permanente"

Publié le 11 mars 2011 par Quiricus
  • La secousse a duré une éternité, par Anthony
J'étais à mon laboratoire de l'université de Tokyo lorsque la première secousse a eu lieu. Ayant déjà vécu plusieurs tremblements de terre depuis que je suis au Japon, avec mes collègues nous avons d'abord pris ce qui se passait calmement. Les secousses étaient d'abord assez faibles. Puis elles n'ont fait que croître, les objets ont commencé à tomber des bureaux.
Alors dans un premier temps, on a rigolé en essayant de retenir nos affaires, puis le rire a fait place à l'angoisse quand on s'est aperçu que le tremblement ne s'arrêtait pas. On a vu par la fenêtre les gens des autres bâtiments commencer à évacuer. Je me suis alors réfugié sous ma table, laissant tomber les affaires que je tenais.

C'est à ce moment que j'ai pris conscience que ce n'était pas un séisme ordinaire et que malgré toutes les normes anti-sismiques, ça pouvait très bien s'effondrer.
La secousse a duré une éternité. A la fin de la première secousse, nous avons quitté le bâtiment. Tout le monde était déjà sorti. A priori, il n'y a pas eu de dégâts sur les bâtiments de l'université, bien qu'on ait cru qu'un morceau du toit d'un bâtiment était tombé. Au bout d'une demi-heure, je suis retourné à mon bureau avec mes collègues japonais. Depuis je suis dans mon bureau, il y a des secousses toutes les dix minutes et ce depuis plus de deux heures. On est dans un état de tension permanente.

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