Développer l’agro-écologie peut permettre d’améliorer les rendements tout en étant plus adaptée au changement climatique, estime un rapport de l’ONU en vantant le potentiel de ces techniques qui excluent les intrants.
Tel est en tout cas la conclusion d’un rapport récent de l’ONU cité par Actu-environnement dans sa dernière livraison.
Passer d’une agriculture intensive, à une agro-écologie pour aider à nourrir la planète et sauver le climat, c’est possible, affirme le Rapporteur spécial de l’ONU sur le droit à l’alimentation, Olivier De Schutter dans un rapport présenté le mardi 8 mars au Haut-commissariat aux droits de l’homme, à Genève….
Concilier productivisme agricole et performance environnementale permet »d’obtenir des rendements beaucoup plus importants que l’agriculture conventionnelle », assure le rapporteur de l’ONU. … Ces méthodes sont »plus efficaces que le recours aux engrais chimiques pour stimuler la production alimentaire dans les régions difficiles où se concentre la faim » tout en « facilitant l’adaptation au changement climatique », explique Olivier De Schutter, auteur du rapport, en s’appuyant sur plusieurs études scientifiques réalisées sur les approches agro-écologiques et des rapports onusiens (FAO, PNUE).
L’agro-écologie permet aussi »une meilleure adaptation au changement climatique », souligne encore l’expert onusien via notamment une réduction des émissions de GES, la gestion des sols permettant « un meilleur stockage du carbone« , plaide-t-il. Les méthodes de culture agro-écologique seraient aussi »mieux à même » de supporter des épisodes de sécheresse et d’inondations.
Olivier De Schutter appelle les Etats à faire plus de place à l’agro-écologie dans leurs stratégies de développement et aller au-delà du stade expérimental. ‘‘Tout ce qu’il faut pour cela, c’est la volonté politique. C’est elle qui permettra de faire passer ces projets pilotes au stade de politiques nationales », selon lui.
Voila qui devrai conforter celles et ceux qui comme nous luttent pour que les cantines scolaires s’ouvrent largement aux produits bio afin d’offrir des débouchés à l’agriculture biologique.