De retour d’Angoulême, en meilleur forme, bien qu’avec une petite allergie à l’œil (toujours la même) et un trousseau de clés en moins... Le compte-rendu de mon boss à Chronic’art est sympathique et retranscrit bien l’ambiance en marge, calme niveau alcool et animé niveau débat. Sur la première page se trouve aussi la chronique du grand prix de l’année, que j’avais faite au moment de sa sortie, il y a presque un an déjà. Me relire, ce que je fais peu, est amusant. J’y reconnais l’exact sentiment que j’avais éprouvé à l’époque, en demi-teinte. Un moment d’autant plus marrant qu’un copain me reprochait justement d’en avoir dit beaucoup de bien voire d’avoir adoré, ce dont je m’étais défendu. Il est plaisant de constater que, pour une fois, je n’ai pas changé d’avis, moi à qui cela arrive si souvent.
Sinon, Angoulême fut pour moi sept débats, plus ou moins réussis. Grand moment avec Linda Medley. Rigolo et super instructif avec Boulet et Trondheim sur les Blog. Au cœur du débat imprévu et plutôt houleux qui opposa Guy Delisle (Chroniques Birmanes) à Fredéric Debommy (Birmanie) , autour de l’idée de témoignage (José Munoz quitta la salle lorsqu’il vit le dialogue se tendre vers la nervosité). En décalage complet avec les gars de L’Association qui, bien que citant des références artistiques à tout va, se posent finalement très peu de questions, et font beaucoup plus avec le ventre qu’avec la tête . Stressé face à Charles Burns (Heureusement que Ludovic Debeurme est bien plus zen). Il te fait comprendre en semi colère qu’il ne dira rien, avec de dire les choses à contre-cœur (Genre moi : Dans vos livres, les personnages qui éprouvent du désir se sentent monstrueux. Pensez-vous que le désir est anormal ? Lui : Bien sûr que non, je ne suis pas un monstre. RE moi : Parlez moi alors de votre immense fascination pour Tintin (son prochain projet parlera de Hergé), c’est quand même étrange cette fascination pour un personnage qui n’éprouve jamais de désir. Lui rictus : ah ! Puis parle longuement de ce fameux projet.). Bref, du travail sympa, parfois délicat, parfois raté, mais toujours enrichissant. Pour en apprendre plus, faudra venir papoter dans le magasin, puis m’offrir un café chaud, car écrire c’est long et fatiguant... à bientôt de visu, bien que d'un oeil.