Au cours de cette émission télévisée orchestrée par Guillaume Durand et consacrée aux avancées technnoscientifiques par la confrontation de deux personnalités phares en la matière : Claude Allègre et Axel Kahn, le débat s'est très clairement focalisé sur l'écologie, ses enjeux, ses promesses et son actualité notamment à travers le prisme des actions conjuguées de deux champions actuellement en vue : Yann Arthus Bertrand et Nicolas Hulot.Rappelons-nous d'abord que Claude Allègre fut en France Ministre de l'Education, et qu'Axel Kahn est actuellement à la tête de l'Université Descartes. Depuis plusieurs années, l'un et l'autre se sont sensiblement démarqués par rapport à leurs pairs et collègues, le premier en persistant à minimiser l'importance des dérèglements climatiques, et le second en s'attachant à modérer l'enthousiasme excessif porté par la communauté (des journalistes de presse) scientifique à l'occasion de sa réussite déjà ancienne d'un premier dit "clonage thérapeutique" depuis lors suivi de nombreuses autres avancées décisives dans le domaine des applications médicales de la biologie moléculaire.Leurs prises de positions ne sont pas toujours convergentes, et naturellement relativement à l'attitude des pouvoirs publics en France concernant les mesures en faveur de l'enseignement et de la recherche.Ce n'est pas irrespectueux ici de relever que l'ancien Ministre suit une option politique à laquelle il s'accrochera probablement contre vents et marées en dépit de quelque évidence que ce soit, manifeste aux yeux du plus grand nombre.Le Professeur Axel Kahn quant à lui ne paraît pas vraiment disposer de toute liberté de parole : il "ne se lâche pas".En effet, on ne peut manquer de constater à quel point l'un comme l'autre restent comme engoncés dans un uniforme taillé pour "les bons élèves" : oui, aussi bien les conventionnels après 1789, que les partisans de l'Empire concordataire ou les serviteurs d'une République de toutes compromissions, celle de monsieur Thiers.Et l'auditoire au complet de ricaner lorsque l'un comme l'autre signifient chacun à sa manière qu'en matière de solidarité financière, pour eux comme pour les participants au débat - public compris : "c'est toujours chacun pour soi".C'est sûr, quand on s'efforce de "prendre la température" de cette confrontation - publique et avec participation du public, on se prend à penser que les lendemains d'élection pour la prochaine présidentielle en France et quel que soit le résultat final seront sans doute lourds de reproches, de remords et de regrets.
(Albert Camus, dis : ce soir-là, à mon tour jamais je ne me suis aussi senti "L'étranger" comme devant le petit écran.)Mais, sur quelle planète vivent-ils - en 2011 ?Au raz de l'horizon numérique, avec quels humains proches partagent-ils leurs visions d'avenir, leurs équations personnelles, leurs azimuts d'apprentis E.T. .? Et se prennent-ils parfois encore - activité indispensable à la bonne santé, à rêver ?Je vous attendais au tournant, messieurs les PRODUCTIVISTES de tous poils et plumes (en ce compris ces personnages d'un conformisme inébranlable, tel Monsieur Allègre) le rêve ici, ce n'est pas l'onirisme à bon marché des z'artistes de salon ou autres marchands d'illusions faciles; ce n'est pasnon plus l'utopie délirante.C'est la prospective (ou futurologie) pratiquée par des personnes instruites, averties, la plupart diplômées de l'enseignement supérieur (mais pas toujours par des universitaires ou académiciens distingués)Certains encore font le rapprochement entre cette discipline scientifique, à classer assurément parmi les monismes - par opposition aux dualismes, et ce que le philosophe Prix Nobel Bergson a défini sous le terme : intuition créatrice.>> Penser au Global - Agir au Local <<"Penser au Global - Agir au Local"