- Quel est l’objectif ?
Nos océans reflètent parfaitement l’impact de nos modes de vie sur l’environnement et sont utilisés comme indicateurs de mesure afin de constater l’étendue des dégâts relatifs à notre négligence face à la nature. Chaque seconde, ce ne sont pas moins de 206 kilogrammes de déchets qui sont déversés dans nos océans. Plus inquiétant encore, la majorité d’entre eux ne se dégraderont que partiellement dans le temps : seul une petite partie pourra être retirés du milieu marin.
Afin de lutter contre le fléau des déchets aquatiques, il est plus que nécessaire de restreindre la production de déchets et surtout d’empêcher qu’ils ne terminent leur cycle de vie au cœur de nos océans. Les Initiatives Océanes ont donc pour objectif de sensibiliser le maximum de gens sur la nécessité et les moyens de lutter contre cette pollution.
- Le plastique, c’est pas si fantastique
Selon les dernières estimations de 2009, plus de 100 millions de tonnes de déchets en plastique seraient dispersés dans les océans du monde ; 20 % proviendraient de pertes ou rejets directs en mer (abandons, naufrages…) mais 80 % proviendraient des bassins versants continentaux. Une grande partie de ces déchets sont des objets conçus pour être jetables et à usage unique, des articles de consommation.
Cette année, la campagne de sensibilisation des Initiatives Océanes scandera le slogan : « le sac plastique n’est pas automatique« .
- Une remarquable mobilisation citoyenne
En 2010, les choses ont pris une toute autre tournure grâce à la pétition lancée par Surfrider Foundation. La loi Grenelle 2 a, en effet, reconnu les déchets aquatiques comme étant une pollution marine. Ils sont également comme un des critères de qualité des eaux européennes prévus pour 2020.
Depuis sa création, l’évènement mobilise de plus en plus de bénévoles et le constat est bien entendu chiffrable : en 2006, le nombre d’opérations étaient comptabilisés à 150 contre 969 en 2010. L’an passé, ces 969 Initiatives Océanes ont mobilisé 40000 participants – dont 7500 scolaires – sur les plages de 34 pays différents, pour ramasser 4900 m3 de déchets, soit l’équivalent de 50 bus remplis !
Le programme de 2011 s’annonce d’ores et déjà intensif : la fondation distribuera à chaque organisateur d’évènement des banderoles explicatives et des sacs poubelles illustrés afin de communiquer le message de façon ludique et objective. Le but final est d’expliquer aux participants comment les déchets arrivent sur nos plages et de leur fournir les solutions adéquates pour diminuer la production mondiale de déchets. Dans le cadre de cette initiative, un autocollant illustratif de la situation sera remis à chaque participant qu’il le colle sur la caisse d’un commerce de proximité.
- La fondation toujours en action
La dépollution des côtes s’avère utile mais malheureusement insuffisante au regard des déchets qui se déposent au fond des océans : cela concerne 70% des déchets aquatiques. L’inconvénient majeur de ces derniers est qu’ils provoquent l’asphyxie de la faune aquatique et des oiseaux de mer : tortues, poissons, albatros… la liste est longue. La coordination professionnelle de Marseille a donc entrepris de retransmettre en duplex l’une de ces interventions sous-marines, le 26 mars prochain.
Pour vous engager aux côtés de Surfrider Europe et des nombreux autres bénévoles, nous vous invitons à visiter le site d’Initiatives Océanes où vous retrouvez l’ensemble des éléments qui vous seront utiles pour participer ou organiser un évènement.
- Avis de Sequovia
Nos modes de vie, basées sur la surproduction et la surconsommation, ont aujourd’hui surpassé notre capacité à en maîtriser ses impacts sur notre planète. Avez-vous déjà entendu parler de cette fameuse île au large du Pacifique, grande comme la France et qui n’est autre qu’une plaque de détritus appelé « The Pacific Trash Vortex » ? Cela laisse sans voix : trois millions de morceaux de plastique par km² sur une île d’une superficie de 600000 km². Dans la zone centrale, appelée le Trash Vortex, les études s’accordent à dire que l’on trouve aujourd’hui six kilos de plastique pour un seul kilo de plancton. Nous voilà bel et bien noyés sous les déchets !