Tout droit sorti du cerveau de quelques jeunes étudiants suédois, Magicka a vite su faire parler de lui et devenir un de ces petits jeux prenant que l’on trouve pour une bouchée de pain. Récompensé par la Swedish Game Awards 2008 de la plus haute récompense possible, ce projet a donc vu le jour grâce à l’éditeur Paradox Interactive et se trouve sur Steam pour une dizaine d’euros.
Un tutorial bien conçu
Avec ses faux airs de hack ‘n’ slash dénués de toutes notions de RPG, Magicka tire son épingle du jeu par une mécanique de gameplay original. Vous y incarnez un magicien tout droit sorti des rangs de l’école de magie. Muni d’un bâton et de vos livres de sortilèges, vous allez être amené à résoudre une situation délicate. Le jeu commence donc dans l’école et vous vous retrouvez coincé dans les sous-sols du château en guise de tutoriel. Vous y apprendrez à utiliser l’ensemble de vos sorts pour franchir les difficultés qui vous font face. Pour cela, vous disposerez de huit éléments (feu, terre, air, eau, glace, soin, arcane et bouclier) constants tout au long du jeu pour vous aider dans votre quête. La force de Magicka réside dans la combinaison des huits éléments à votre disposition. Ainsi, vous pourrez lancer vos sorts sur les ennemis, ou sur vous même. Vous pourrez combiner le feu et les arcanes afin de créer un rayon enflammé qui détruira vos ennemis plus rapidement, ou encore, bloquer vos ennemis et vous protégez grâce à un bouclier d’eau, de feu ou de terre. Quand je parle de vous même, je parle des effets de soin, bien évidemment, mais également de certaines situations qui nécessitent de vous infliger des dommages. Vous devrez, par exemple, traverser une rivière et devoir, par la suite, activer un générateur. Eau et électricité ne faisant pas bon ménage, c’est à vous de vous sécher grâce à une gerbe de feu appliquée sur vous même. A vous de vous soigner par la suite ! Le nombre de combinaisons tend à la confusion par moment car vous serez amené à trouver les sorts vous même, ou à trouver des grimoires explicatifs.
Un exemple du bouclier sur soi même
Niveau aventure, le jeu dispose d’une quinzaine de niveaux assez équilibrés et disposant d’un boss à chaque fin. Chaque Boss disposant de sa propre faiblesse et de sa propre stratégie de combat, ce sera à vous de comprendre et d’utiliser les éléments appropriés. Niveau multi-joueurs, l’aventure est jouable à quatre en ligne. En quelques mots : ça devient vite n’importe quoi mais cela reste fun. le jeu dispose d’un mode arène où vous pouvez, seul ou à quatre, affronter le plus de hordes possible afin de faire monter le score. L’interface des commandes est ultra-simple : vous disposez de vos sorts grâce aux touches du clavier, vous vous déplacez et lancez vos sorts grâce à la souris et vous effectuez des opérations spéciales grâce à la barre espace (passer des dialogues, vous défaire de l’emprise ennemi, etc.)
Carrément en carton !
Petit bémol et de taille : la complication des combinaisons devient vite un problème du fait que le jeu est en clavier QWERTY. Donc un souci d’ergonomie pour le reste des mortels disposant de clavier AZERTY (ou alors je n’ai pas trouvé…). De plus, on passera les trois quarts de son temps à reproduire les mêmes sorts suffisamment efficaces dans la plupart des cas. Avec une interface bancale, si on ne dispose pas du bon clavier, viennent s’ajouter des bugs techniques en multi, et en local, de nombreux retours « système » polluent le plaisir de jeu. Enfin, si l’on veut jouer en local PC, il faut connecter trois autres claviers et trois autres souris…autant le dire tout de suite, non, et jouez à distance avec vos amis si vous en avez !
Rempli d’humour et de bonnes idées, Magicka est un bon jeu, malgré la présence d’un bon nombre de bugs. On se demande pourquoi la réalisation a été aussi bâclée et ce, malgré la présence d’un éditeur sérieux. Pour une dizaine d’euros, on reste politiquement correct, sachant qu’un prix encore plus exorbitant aurait tout juste été impensable.
Score: