vendredi 11 mars 2011
Peut-on mesurer le bonheur, et en faire un indice de qualité de vie dans une société ?
Cette idée a été initiée dans les années 1970 par le roi du Bhoutan (un petit royaume asiatique coincé entre la Chine et l'Inde), qui souhaitait prendre en considération les valeurs bouddhistes dans la gouvernance de ses sujets.
Il créé le bonheur national brut, un indice qui mesure le niveau de bonheur des individus en prenant en compte 4 critères (croissance et développement économique/ conservation et promotion de la culture/ sauvegarde de l'environnement et utilisation durable des ressources/ bonne gouvernance responsable).
Dans les années 1980, des économistes canadiens, et la revue française l'Expansion, définissent le bonheur intérieur net, en partant du paradoxe d'Easterlin (un économiste américain) qui établit une absence de corrélation entre le développement économique d'un pays et le sentiment de bien-être de ses habitants.
Le BIT tient compte d'indicateurs comme la consommation moyenne par habitant, l'égalité sociale, la sécurité économique mais aussi le capital humain.
Selon ce calcul, le niveau de bien-être des Français était à son maximum en 2001 (il décline légèrement depuis, ce qui ne surprendra personne...).
En 2009, le magazine Psychologie mène une grande enquête sur le bonheur, qui fixe le bonheur intérieur brut moyen des Français à 21 (sur une échelle de 5 à 35). Un niveau de bien-être plutôt élevé, qui amène le psychiatre Christophe André à positiver ce résultat, en encourageant à établir parfois le constat que "la société va mal, mais moi je vais plutôt bien". Ce qui permet d'aborder plus sereinement les événements en temps de crise, sans passer pour un imbécile...heureux.
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