L’Essec encourage la « vie personnelle »

Pour Pierre Tapie, directeur de l’Essec, le bien-être des étudiants doit être au centre des priorités pédagogiques

Les relations personnelles : un gage d’épanouissement des cadres

Durant une conférence de presse, ce jeudi, Pierre Tapie s’est longuement exprimé sur les résultats d’une étude internationale traitant des catégories supérieures et de la réussite, menée par le CSA auprès 3 000 cadres CSP+ de 10 pays. L’Essec souhaite engager, à travers cette étude, une exploration de la notion de réussite et ses composantes dans le monde. Il en ressort un constat frappant : en France, comme au Royaume-Uni ou en Allemagne, le temps libre, la vie familiale et amoureuse, sont considérés, chez les cadres, comme des éléments essentiels de la réussite. Bien devant le désir d’obtenir une belle carrière. De façon universelle, les sondés déclarent mieux réussir lorsqu’il s’agit d’une insertion en accord un cercle de proches (famille, amis, collègues). En France, les relations personnelles arrivent en tête à la question « quels sont, selon vous, les atouts de départ qui favorisent le plus la réussite dans la vie professionnelle ? » L’intelligence, les diplômes arrivent après, tandis que la beauté occupe la dernière place…

La vie personnelle au centre de la pédagogie

Pour Pierre Tapie, cette étude est le reflet des moyens qu’il faut employer pour accompagner les étudiants dans leur vie personnelle : « faut-il s’interdire, en tant que pédagogues, de travailler sur des éléments que les personnes considèrent comme les plus importants pour réussir leur vie ? » Ces résultats doivent, selon lui, amener les établissements d’enseignement supérieur à « redécouvrir les critères personnels de réussite », en plaçant la découverte de soi au centre de la pédagogie. Son objectif est d’aider les étudiants « à réussir leur vie personnelle pour construire des cadres heureux et équilibrés, capables d’un succès durable ».

Lauren Clerc