Petit cadeau de Jules, ce livre a rapidement trouvé sa place sur ma table de chevet.La quatrième de couverture est sensationnelle :
« François pensa : si elle commande un déca, je me lève et je m’en vais. C’est la boisson la moins conviviale qui soit. Un thé, ce n’est guère mieux. On sent qu’on va passer des dimanches après-midi à regarder la télévision. Ou pire : chez les beaux-parents. Finalement, il se dit qu’un jus, ça serait bien. Oui, un jus, c’est sympathique. C’est convivial et pas trop agressif. On sent la fille douce et équilibrée. Mais quel jus ? Mieux vaut esquiver les grands classiques : évitons la pomme ou l’orange, trop vu. Il faut être un tout petit peu original, sans être toutefois excentrique. La papaye ou la goyave, ça fait peur. Le jus d’abricot, c’est parfait. Si elle choisit ça, je l’épouse…
- Je vais prendre un jus… Un jus d’abricot, je crois, répondit Nathalie. Il la regarda comme si elle était une effraction de la réalité ».
Le bandeau annonce que ce roman a obtenu 10 prix littéraires : rien que ça! Je ne suis pas femme à me laisser berner par le strass, les paillettes et les récompenses, toutefois je ne peux m'empêcher de trouver tout cela bien prometteur...
Alors, j'ai décidé de dévorer La délicatesse, le soir, avant de m'endormir. J'aime lire sous la couette car je trouve cela propice au voyage au pays des songes. Quelque chose d'apaisant, qui vient clôturer la journée en douceur, tout en délicatesse, justement. Je suis partie en week-end et j'ai emmené le roman avec moi, ne pouvant attendre mon retour pour poursuivre ma lecture.
Et puis, j'ai fini de lire La délicatesse, il y a quelques jours. Et je me sens terriblement frustrée. Un livre qui semblait si prometteur et qui m'a tout simplement laissée sur place, sur le quai, sans m'embarquer une seule fois. Il y a bien quelques passages qui valent le détour, je ne dirai pas le contraire.
Mais quel manque de saveur! Quelle fadeur! Quelle lourdeur, même, parfois! Je n'ai pas réussi à accrocher avec cette histoire d'amour, par moment j'avais le sentiment de regarder un mauvais téléfilm français... Et la délicatesse, hein, parlons-en! Où ça? quand ça? Lors du premier temps fort du livre? Non, des mots qui essayent de décortiquer la souffrance mais sans emballer le lecteur plus que cela. Le deuxième temps fort du livre? C'est d'une triste banalité, les mots ne parviennent pas à rendre la situation plus poétique, je ne trouve pas la délicatesse là où elle est supposée se trouver...
Non, décidément, le roman de David Foenkinos ne m'a fait ni chaud ni froid. J'en attendais certainement trop, ce n'est pas impossible... Je ne connaissais pas l'auteur et pour le moment, je n'ai pas spécialement envie de découvrir le reste de son oeuvre. Dommage!
Suis-je la seule à ne pas avoir aimé?