A quoi sert la Conférence permanente des Coordinations Associatives (CPCA) ? (Entrevue exclusive)
Par Laurent SamuelUne première sur le blog des dirigeants bénévoles : une interview exclusive. Et pas n'importe qui, s'il vous plaît. Julien Adda, délégué général de la CPCA, a accepté très courtoisement et en toute simplicité de répondre à nos questions.
Concrètement à quoi sert la CPCA ? Est-t-il besoin d’un lobbying associatif ? Quels sont les dossiers que vous considérez avoir fait avancer au cours des trois dernières années ?
La conférence permanente des coordinations associatives défend et promeut la place du monde associatif dans la société française et en Europe. La nécessité d’un lobbying associatif apparaît au moment où le monde associatif révèle son importance dans notre société (nombre de créations, de bénévoles, d’emplois, budget, de lois à son initiative…) sans que les institutions de la société n’en tiennent compte.
La CPCA a fait avancer ainsi plusieurs dossiers de fond sur la reconnaissance des associations : l’emploi qui doit être pris au sérieux et qui appelle notamment des dispositions particulières dans le cadre des politiques d’emplois aidés qui se succèdent, l’économie des associations en constante progression qui là encore appelle un traitement spécifique et enfin le bénévolat lui aussi en constante progression qui nécessite un fort développement des moyens de formation et d’accompagnement.
Au final, nous voulons des associations plus qualifiées, plus efficaces et plus pérennes.
Comment se situe la CPCA par rapport aux organismes d'Etat, au CNVA ?
La CPCA est une association loi 1901 totalement autonome par rapport aux pouvoirs publics ou à des entreprises commerciales. Elle définit elle-même sa représentation sur la base des représentants des différentes familles associatives, désigne alors des mandats associatifs pour siéger dans certaines instances partenaires ou publiques, tell que le conseil du développement de la vie associative qui gère les demandes de subventions pour la formation des bénévoles.
Ce système de « co-gestion » permet à la fois de responsabiliser les associations (connaissance des contraintes propres à l’action publique) et d’en faire des acteurs à parte entière de la définition des politiques publiques les concernant.
Présente dans les hautes sphères de l’Etat et composée de structures nationales, comment la CPCA parvient-elle à coller au terrain, notamment celui des petites et moyennes structures ?
La CPCA est à la fois une petite association par sa taille, moyenne par son budget, grande par sa composition et le rayonnement de ses activités. Nous connaissons, parce que nous les vivons au quotidien , toutes les problématiques de la vie associative. Parmi ses membres, il y a des grandes coordinations ou fédérations mais aussi des petites coordinations, parfois sans salarié, composées d’associations de petites tailles.
Enfin, les CPCA régionales sont agissantes à l’échelle des territoires. Est-ce à penser que nous nous satisfaisons des logiques de la seule représentation politique ? pour prendre un exemple de notre méthode, nous venons de finaliser une enquête participative sur les besoins de financement des associations qui, construit par 7 coordinations nationales de divers tailles et secteurs, a montré un échantillon tout à fait représentatif de la diversité des associations françaises notamment des petites et moyennes structures.
Autre exemple, la CPCA Bretagne a réuni en novembre dernier 600 représentants associatifs au cœur de son territoire, des cars avaient transporté les représentants de toute la Bretagne, les débats étaient largement représentatifs de cette diversité des associations. Je dois rappeler que cette représentation CPCA est bénévole et qu’elle agit pour l’ensemble des associations.
Fin de l'entretien
Retrouvez la CPCA en ligne ici.