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Devant la parole, de Valère Novarina

Publié le 11 mars 2011 par Onarretetout

devantlaparoleLa lecture du livre de Valère Novarina s’est faite en trois temps : un premier temps où m’a séduit le propos : « La parole appelle, ne nomme pas » ; « La pensée n’utilise pas les mots, ne cherche jamais ses mots, ce sont les mots qui cherchent, qui traquent la pensée ».

Et puis, second temps, l’agacement : Piero Della Francesca donne prétexte à l’auteur pour s’embarquer sur une variation de 3 (Trinité) à 4 (JHWH) en passant par « Je suis »… Qu’on attache la parole à un dieu, à Dieu, pourquoi pas ? (« Au commencement était le verbe »), mais Novarina en fait trop. Je ne le suis pas.

Enfin, troisième temps, nouvel accord : « La matière du temps, c’est nous les hommes. C’est nous les hommes – et il n’y en a pas d’autres. » ; « s’il n’y avait plus d’hommes, il n’y aurait plus ni matière ni temps (…) de même qu’il n’y aurait plus de chaises ni la couleur bleue (…) ni le nombre 287 ni le chiffre 3 ».

Et trois citations :

« Il est beau qu’en français nous ayons le même mot entendre pour désigner ensemble l’acte de l’ouïe et celui de l’entendement. »
« Il est beau qu’en français nous ayons le même mot « présent » pour désigner le présent et l’offrande. »
« Il est très beau qu'en français demeure soit aussi un impératif. »


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